The Pit and the Pendulum, Edgar Poe dans l’œil de Roger Corman

Roger Corman © DR

Réalisateur de films d’horreur à petits budgets, le cinéaste et producteur américain de série B Roger Corman signait en 1961, avec The Pit and the Pendulum (La Chambre des tortures), la seconde de ses huit adaptations de l’œuvre du poète, écrivain et dramaturge Edgar Allan Poe.

Espagne, 16e Siècle : apprenant le décès mystérieux de sa sœur, Francis Barnard (John Kerr) décide d’enquêter et de se rendre au château où elle vivait avec son mari, le seigneur Don Nicholas Medina (Vincent Price). Sur place, ce dernier livre d’abord des explications vagues avant d’affirmer, gagné par la folie, qu’il l’a lui-même enterrée vivante après avoir appris son infidélité…

S’il fut un incroyable dénicheur de talents – il a notamment produit Martin Scorsese et lancé Robert De Niro -, Roger Corman a également brillé derrière la caméra durant quinze ans avec la réalisation de près d’une quarantaine de films de série B, dont huit furent adaptés de l’œuvre d’Edgar Allan Poe.

Une lente montée vers l’effroi

Pour La Chambre des tortures, Roger Corman et son scénariste, l’écrivain Richard Matheson, ont choisi de s’éloigner de la nouvelle du dramaturge intitulée "Le Puits et le Pendule" (1842).

S’il prend ses distances avec l'intrigue de ce classique de la littérature fantastique, le film reste en revanche fidèle à l’univers gothique, macabre et oppressant décrit par Edgar Allan Poe. Sa mise en scène, nourrie de flashbacks psychédéliques, se consacre au déploiement d'une lente montée en puissance de l’effroi.

Épaulé par la musique angoissante de Les Baxter, Roger Corman joue sur les nerfs du spectateur. La Chambre des tortures constitue aujourd’hui l’un des chefs-d’œuvre du cinéma d’épouvante américain des années 1960.

Une présentation de MGM Studios/Park Circus.
Copie 35mm destinée à la préservation du film réalisée conjointement par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences et le producteur Jon Davison à partir du négatif original chez Fotokem Los Angeles avec Mato DerAvanessian, sous la supervision de Roger Corman. Restauration numérique des plans abîmés réinsérés dans la pellicule.