1946 : retour sur la toute première édition du Festival de Cannes avec La Bataille du rail

Photo du film La Bataille du rail © DR

Cette année-là, Cannes devient le poumon du cinéma international. Alors que le monde reprend vie après la Deuxième Guerre, les talents du monde entier affluent sur la Croisette durant trois semaines de Festival. Quarante-quatre films sont présentés dont La Bataille du rail de René Clément, l’un des tous premiers primés du Festival.

A l’origine, un court métrage. En 1645, René Clément tourne Ceux du rail, un enchaînement d’anecdotes à la gloire des cheminots français sous l’Occupation. Les producteurs encouragent le réalisateur à tourner de nouvelles scènes, le film dure finalement 85 minutes, La Bataille du rail est né. Dans ce premier long métrage, René Clément raconte les actes héroïques de résistants qui font tout pour empêcher le ravitaillement des Allemands en sabotant les voies ferrées.

La France qui résiste est célébrée dans La Bataille du rail. A aucun moment le film ne fait allusion à la collaboration, à l’image du sentiment qui domine en France au sortir de la guerre. Mi fiction, mi documentaire, le film connaît un succès populaire. Il compte aujourd’hui parmi les plus grands films d’après-guerre.

En 1946, René Clément présente deux films à Cannes. La Bataille du rail et Le Père tranquille. Ce deuxième film se déroule également sous l’Occupation et raconte l’histoire d’un quinquagénaire, paisible en apparence, pourtant à la tête d’un réseau de résistants. La carrière de René Clément a vu naître une trentaine de films, souvent présentés et couronnés à Cannes, comme Monsieur Ripois, Prix Spécial du Jury en 1954.