Mathieu Amalric explore le deuil et la mémoire dans Serre moi fort

Photo du film Serre moi fort © Les Films du Poisson

 

Après avoir fait l’ouverture du Certain Regard en 2017 avec Barbara, portrait de la chanteuse de légende, l’acteur et réalisateur Mathieu Amalric revient en Sélection officielle avec Serre moi fort, un drame mystérieux sur une mère de famille en fuite, présenté à Cannes Premiere.

En 2017, Mathieu Amalric rendait hommage à Barbara sous la forme d’un biopic poétique et tendre, à l’image de cette légende de la chanson française. C’est à nouveau tout en poésie qu’il met en scène le drame familial Serre moi fort, son quatrième film derrière la caméra, dans lequel il explore les reflux de la mémoire et les difficultés à faire son deuil.

Adapté de la pièce Je reviens de loin de Claudine Galéa, Serre moi fort dresse le portrait d’un couple à l’histoire tumultueuse, dont le quotidien bascule le jour où la protagoniste abandonne subitement son mari et ses enfants. Naviguant entre la réalité et la fiction, le film transporte les personnages d’un lieu à l’autre, d’une époque à l’autre, où s’entremêlent souvenirs familiaux et instantanés du présent.

Pour incarner cette mère de famille aux intentions mystérieuses, Mathieu Amalric a fait appel à l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps, qui a également envouté la Croisette avec Bergman Island de Mia Hansen-Løve. Face à elle, l’acteur belge Arieh Worthalter campe le mari désemparé.

Bercé par les notes de piano qui évoluent au gré des émotions des personnages, le film dévoile une esthétique épurée et inspirée du travail du peintre américain Robert Bechtle, spécialiste des scènes de vie quotidienne reproduites avec un réalisme photographique.

Serre moi fort marque le retour du cinéaste sur la Croisette, après Tournée en 2010, La Chambre Bleue en 2014 et Barbara en 2017. Mathieu Amalric est également présent en Compétition en tant qu’acteur pour The French Dispatch de Wes Anderson et Tralala d’Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu.