1962 : Orson Welles s’approprie Le Procès de Kafka

Photo du film LE PROCÈS de Orson WELLES © DR

Un livre culte et son adaptation pas moins mythique. Cannes Classics remet au goût du jour The Trial (Le Procès), adaptation de Kafka par Orson Welles. Vingt-et-un ans après Citizen Kane, il réunit un casting d’anthologie composé d’Anthony Perkins, Jeanne Moreau et Romy Schneider. Le Procès est à (re)découvrir dans une version restaurée 4k.

Stupeur au saut du lit. Des hommes viennent arrêter Joseph K. (Anthony Perkins). Pour quel crime ? Qui l’accuse ? Nul le sait, pas même le principal intéressé. Débute alors une longue errance dans les couloirs d’une justice aussi absurde qu’oppressante, dont il semble impossible de trouver l’issue.

Le Procès devient entre les mains de Welles un objet singulier et intime. Bien que séduit par l’onirisme, le burlesque et la théâtralité du texte, il réinterprète la notion de culpabilité qui est au cœur du roman, à l’aune de son cheminement intérieur. Ce sentiment a habité Orson Welles jusque dans ses cauchemars, depuis la mort de son père. Côté mise en scène, le cinéaste prend le parti de balayer la sobriété des lieux décrits par Kafka pour monter un théâtre de la démesure qui écrase Joseph K.

À la sortie du Procès en 1962, la critique internationale se montre mitigée, exception faite de la presse française, séduite par l’adaptation. En réponse, Orson Welles déclarera dans une interview à la BBC : « Dites ce que vous voulez, mais Le Procès est le meilleur film que j’aie jamais réalisé ».

Une présentation de Studiocanal et de la Cinémathèque française. Restauration produite par Studiocanal et la Cinémathèque française. Les travaux de restauration image et son ont été réalisés au laboratoire L’Image retrouvée (Paris/Bologne) à partir du négatif original 35mm. Ce projet a été supervisé par l’équipe de Studiocanal, Sophie Boyer et Jean-Pierre Boiget. Film restauré grâce au mécénat de Chanel. Distributeur salles France : Potemkine.