Les 4 pays les plus palmés

Le territoire de sélection des films du Festival de Cannes ne connaît pas de limite ! Année après année, les films arrivent du monde entier pour être révélés sur le tremplin cannois. Cette couverture internationale a souvent permis de tourner les projecteurs vers des pays moins en vue, comme la Thaïlande avec la révélation d’Apichatpong Weerasethakul (Palme d’or en 2010), ou plus récemment la Suède, avec l’ascension fulgurante de Ruben Ostlünd (Palme d’or en 2017 et en 2022). Pourtant, à travers l’histoire du Festival, ce sont surtout quatre grandes nations du cinéma qui se partagent près de 60 % des Grands Prix et Palmes d’or remis depuis sa création*.

1
Le Royaume-Uni
Roland Joffé - The Mission, 1986 © AFP
Mike Leigh - Secrets et Mensonges, 1996 © Patrick Hertzog / AFP
Ken Loach - Le vent se lève, 2006 © Pascal Guyot / AFP
Ken Loach - Moi, Daniel Blake, 2016 © Loïc Venance / AFP

10 récompenses : 6 Grands Prix, 4 Palmes d’or

Les Britanniques ont obtenu un Grand Prix dès la première édition du Festival en 1946, pour Brève Rencontre de David Lean. Étonnants de régularité, ils reçoivent une Palme d’or une fois tous les dix ans ces quarante dernières années : en 1986 pour The Mission de Roland Joffé, en 1996 pour Secrets et Mensonges de Mike Leigh et en 2006 puis 2016 pour Le vent se lève et Moi, Daniel Blake du doublement palmé Ken Loach.

2
L’Italie
Melina Mercouri, Federico Fellini & Jeanne Moreau - La Dolce Vita, 1960 © UPI / AFP
Claudia Cardinale & Burt Lancaster - Le Guépard, 1963 © STAFF / AFP
Monica Vitti, Michelangelo Antonioni & Vanessa Redgrave - Blow Up, 1967 © AFP
Nanni Moretti - La Chambre du fils, 2001 © Anne-Christine Poujolat / AFP

12 récompenses : 7 Grands Prix, 5 Palmes d’or

Dans les années 1960, l’Italie a régné en maîtresse sur Cannes : le cinéma transalpin a remporté pas moins de quatre récompenses suprêmes durant la décennie, grâce à des réalisateurs aussi emblématiques que Federico Fellini (La Dolce Vita, 1960), Luchino Visconti (Le Guépard, 1963) ou Michelangelo Antonioni (Blow Up, 1967). Au XXIe siècle, seul Nanni Moretti a réitéré l’exploit, en décrochant la Palme d’or pour La Chambre du fils en 2001.

3
La France
Laurent Cantet - Entre les murs, 2008 © François Guillot / AFP
Jacques Audiard - Dheepan, 2015 © Loïc Venance / AFP
Léa Seydoux, Abdellatif Kechiche & Adèle Exarchopoulos - La Vie d’Adèle, 2013 © Anne-Christine Poujoulat / AFP

16 récompenses : 6 Grands Prix, 10 Palmes d’or

Présente au Palmarès dès les débuts du Festival, avec notamment Les Maudits de René Clément (1947) et Le Salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot (1953), la France s’est faite plus discrète dans la période post-Mai 68. Depuis les années 2000, l’Hexagone renoue avec la Palme d’or grâce au cinéma d’auteur : Laurent Cantet a été sacré en 2008 pour Entre les murs et Jacques Audiard en 2015 pour Dheepan. En 2013, fait unique dans l’histoire du Festival, la Palme d’or attribuée à La Vie d’Adèle récompense à la fois son réalisateur, Abdellatif Kechiche, et ses deux principales actrices, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, soit trois Palmes en une !

4
Les États-Unis
Francis Ford Coppola & Tony Curtis - La Conversation secrète, 1974 © AFP
David Lynch - Sailor et Lula, Palme d'or 1990 © Jacques Demarthon / AFP
Ethan & Joel Coen - Barton Fink, 1991 © Gérard Julien / AFP
Quentin Tarantino - Pulp Fiction, 1994 © Patrick Hertzog / AFP

22 récompenses : 9 Grands Prix, 13 Palmes d’or

Le Festival de Cannes n’existait pas encore que les États-Unis avaient déjà gagné une Palme d’or : en 2002, le prix de l’édition empêchée de 1939 a été décernée à titre rétroactif à Pacific Express de Cecil B. DeMille. Les plus grands noms du cinéma américain contemporain ont reçu les honneurs du Jury : Francis Ford Coppola pour La Conversation secrète (1974) puis Apocalypse Now (1979), Martin Scorsese pour Taxi Driver (1976), David Lynch pour Sailor et Lula (1990), les frères Coen pour Barton Fink (1991) ou encore Quentin Tarantino pour Pulp Fiction (1994). La dernière Palme d’or américaine a été attribuée en 2011 à Terrence Malick pour The Tree of Life.

 

(*) Le Grand Prix a été remis entre 1946 et 1954 puis entre 1964 et 1974, la Palme d’or entre 1955 et 1963 et depuis 1975.

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