Espace Presse

La Sélection officielle 2020

Thierry Frémaux, à propos de la Sélection officielle 2020 © Valery Hache / AFP

 
Par Thierry Frémaux

 

En raison de la pandémie mondiale, le Festival de Cannes ne se déroulera pas cette année dans les conditions qui sont d’habitude les siennes, ni aux dates prévues : du 12 au 23 mai 2020. Le 19 mars, il a été reporté à début juillet. Avec Pierre Lescure, le Président du Festival, nous avions jusqu’au 15 avril pour prendre une décision, nous avons anticipé. Mais le 13 avril, les autorités publiques françaises annonçaient qu’aucun grand événement culturel ne pourrait avoir lieu pendant l’été. Septembre étant traditionnellement le moment de nos collègues internationaux des festivals de Venise et Toronto, il n’était pas question de nous y installer. Quant à organiser Cannes plus tard, en octobre ou en novembre, bien après l’ensemble des festivals de la rentrée d’automne, cela n’était pas possible.

Pour autant, il n’a jamais été question pour nous d’annuler : comme chacun sait, le Festival ne l’a été qu’une fois, en 1939 et une seule autre édition n’est pas allée à terme, en 1968. En 2020, si le Festival International du Film (le « FIF » comme le disent les vieux Cannois) ne pouvait prendre sa forme habituelle, il fallait pour nous qu’il se présente autrement. Mais pas qu’il disparaisse.

 

C’est aussi parce que les cinéastes étaient là, au travail, que nous ne sommes pas partis, que nous n’avons pas renvoyé tout le monde en 2021, que nous avons continué. Et nous avons bien fait : en choisissant de travailler jusqu’au bout à établir une sélection, nous avons reçu plus de 2000 longs métrages, 2067 exactement.

 

Cette Sélection, elle est là, et elle est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois en 2020, et pour la première fois depuis leur création par Lumière le 28 décembre 1895, est plus vivant que jamais. Et qu’il reste aussi singulier qu’irremplaçable : dans un monde d’images animées en évolution constante, les supports comme les œuvres, le cinéma marque sa différence grâce à ceux qui le font, ceux qui le font vivre et ceux qui en font la gloire. « Bientôt sur nos écrans » : la formule n’a jamais été aussi impérieuse. Et on le verra bientôt : le cinéma n’est pas mort, il n’est même pas malade.

 

Durant l’hiver puis le printemps 2020, les projections se sont poursuivies, d’abord collectivement dans la salle du Festival à Paris, et ensuite de façon individuelle : les membres du comité de sélection ont reçu les films par Internet et les ont visionnés séparément. Puis, des échanges écrits et oraux ont permis de distinguer ceux des films ayant retenu notre attention. Ce fut un confinement studieux.

 

Certains des titres qui sont révélés en ce mercredi 3 juin 2020 figuraient dans les pronostics établis par les commentateurs. Ils concernent des cinéastes reconnus dont on savait le travail prêt cette année. D’autres films, également attendus, visionnés et aimés par le comité de sélection, seront absents car leurs auteurs et producteurs ont choisi de repousser leur sortie à l’hiver ou au printemps 2021 et de postuler ainsi aux festivals de l’année prochaine – dont Cannes. Il ne sera donc pas étonnant de ne pas les trouver en Sélection officielle cette année. Nous leur donnons rendez-vous en 2021.

 

En revanche, on verra que de nombreuses découvertes façonnent cette Sélection 2020 : c’est la vocation des festivals de placer sur la carte du monde les talents émergents, c’est notamment celle de Cannes. C’est aussi en cette année particulière qui a vu les films de cinéma occuper magistralement les petits écrans au printemps 2020, l’affirmation de notre volonté d’en préserver la mythologie comme d’en regarder l’avenir.

 

Décider de livrer une Sélection officielle est surtout la meilleure façon d’aider le cinéma, de mettre l’accent sur les films qui sortiront en salles dans les prochains mois. La réouverture des cinémas, après des mois de fermeture, est un enjeu crucial. Le Festival de Cannes entend être présent pour accompagner ces films et en soutenir la carrière en France et à l’étranger, comme il entend redire l’importance des salles dans ce qui fait la valeur du Septième Art. Nous savons que de nombreux festivals sont sur la même position.

 

Même en l’absence d’événement sur la Croisette, surtout en l’absence d’événement sur la Croisette, la Sélection officielle conservera donc son rôle. Différemment, mais avec les mêmes convictions et, grâce à tous, avec la même efficacité.

 

Avec ses équipes à Cannes et à Paris mais aussi avec les artistes et les professionnels des films concernés, avec les exploitants et les directeurs de festivals du monde entier, le Festival persistera ainsi à mettre le cinéma au cœur du monde comme il le fait depuis 1946, et à en dire l’impérieuse présence et la prodigieuse vitalité.

 

Habituellement, le Festival présente près d’une soixantaine de films dans sa Sélection officielle (59 en 2019, 56 en 2018). La sélection présentée en ce 3 juin 2020 est composée de 56 films.

 

Elle est issue des 2067 longs métrages reçus cette année contre 1845 en 2019, 1916 en 2018 et 1885 en 2017 ou, pour prendre un chiffre plus lointain, de 1665 films en 2010. C’est donc la première fois que le nombre de films soumis à Cannes dépasse 2000 unités – la crise et le ralentissement des processus de post-production n’auront pas donc eu d’impact sur l’envoi des films en sélection.

 

C’est évidemment du côté des premiers films qu’il faut chercher cette augmentation : 909 ont été soumis à la sélection, chiffre en hausse par rapport aux années antérieures. Parmi eux, 258 ont été réalisés par des femmes (28,4%) et 651 par des hommes (71,6%).

 

En Sélection officielle 2020, le nombre de premiers longs métrages est de 15 (soit 26,7% du total), contre 10 en 2019 (17%). Jamais autant de cinéastes débutants n’avaient figuré dans la seule Sélection officielle. C’est la preuve de la vitalité créatrice du cinéma, c’est aussi l’engagement que prend le Festival sur l’avenir.

 

Autre chiffre en augmentation : l’élargissement géographique constant de la provenance des films. En 2020, ils viennent en effet de 147 pays, contre 138 en 2019, soit une augmentation de 6,5%.

 

Concernant la présence de réalisatrices, le Festival de Cannes s’est engagé avec le collectif 50/50 pour fournir des éléments statistiques sur la présence des réalisatrices.

 

En voici deux :

 

  • 532 réalisatrices ont soumis leur film à la Sélection soit 25,7% du total, contre 575 réalisatrices inscrites en 2019, un chiffre en légère baisse.

 

  • de fait, le nombre de réalisatrices figurant dans la Sélection manifeste une hausse plus significative : elles seront 16 réalisatrices à présenter un film contre 14 en 2019, 11 en 2018, 12 en 2017, 9 en 2016, 6 en 2015 ; en pourcentage : 28,5%, chiffre plus élevé que l’année dernière (23,7%) et, surtout, supérieur au pourcentage de réalisatrices postulant à la Sélection. Il est à noter que le même chiffre monte à 38% pour le seul cinéma français figurant en sélection officielle.

 

Cette présence des réalisatrices est le fruit d’une évolution observée et annoncée depuis plusieurs années. Elle témoigne, en nombre et en valeur, de l’apport artistique et humain des femmes dans le cinéma contemporain, qu’elles soient réalisatrices ou techniciennes. Elle est aussi moins une affaire de chiffres qu’une perspective réjouissante : lorsque nous publierons les statistiques de la compétition des courts métrages ou celle des films d’école de la Cinéfondation, dont les sélections seront annoncées ultérieurement en juin, on verra que, dans les jeunes générations, la présence des réalisatrices est plus prometteuse encore pour l’accomplissement d’une parité que chacun appelle de ses vœux.

 

Parce que les projections ne se feront pas sur la Croisette selon les programmations et les traditions du Festival formant le caractère événementiel de Cannes, nous avons regroupé les titres présentés en une seule liste sans les inscrire dans les catégories habituelles : Compétition, Un Certain regard, Hors compétition, Séances de minuit, séances spéciales. On laissera donc la critique et l’opinion, quand tous les films auront été vus, se forger le soin de définir la programmation idéale de Cannes 2020.

 

De surcroit, dans une liste où figurent beaucoup d’inconnues et d’inconnus, il sera facile d’inventer d’autres catégories, plus sentimentales, plus arbitraires, géographiques ou artistiques, en fonction de ce qu’on y trouvera : quelques ténors, des surprises, des jeunes cinéastes, des pays rares, des documentaires et des films d’animation et cette année, ce dont on déplore trop souvent l’absence en Sélection officielle : des comédies.

 

Dans la droite ligne de ce que nous énonçons plus haut, cette sélection s’est construite dans la perspective de voir le Festival de Cannes assumer plus que jamais la première de ses missions : promouvoir les films, les artistes et les professionnels en montrant leur travail, être le pont entre les salles et le public.

 

La Sélection s’est également faite avec les cinéastes, les producteurs et les distributeurs qui ont décidé de braver l’incertitude des temps en s’engageant à sortir leurs films d’ici l’hiver 2021. Cette Sélection 2020 reflète donc notre volonté de porter notre attention sur des films qui vont à la rencontre du public. En deux mots, au critère habituel, aussi indéfini qu’évident (et parfois pas !), de : « Est-ce un film pour Cannes ? », on aura ajouté parfois celui de : « N’est-ce pas un film parfait pour le retour en salles ? ».

 

Une sélection élargie, donc, en particulier du côté des films français. Car le cru 2020, s’il fait la part belle aux pays habituellement bien représentés sur la Croisette (USA, Corée, Japon, Angleterre) et s’il accueille des territoires rares ou en introduit de nouveaux (Bulgarie, Géorgie, Congo), se distingue par une forte sélection française. Chaque année, Cannes présente entre dix et quinze films français. Nous sommes cette année allés jusqu’à 21, soit 5 de plus qu’en 2017, 11 de plus qu’en 2018 et 8 de plus qu’en 2019.

Nombre de festivals internationaux donnent aussi rendez-vous aux professionnels et aux journalistes pour faire connaître leur cinéma national, il ne s’agit en l’occurrence pas de cela ni d’un retour à cette très ancienne section du Festival : « Perspectives du cinéma français ». Le cinéma français ne dispose d’aucune place privilégiée qui lui serait réservée. Simplement, et alors que quelques artistes établi(e)s du cinéma français ont dû attendre l’année prochaine, le nombre et la qualité des films visionnés ont entrainé cette forte présence.

Présence politique, en l’occurrence : on sait à quel point la nécessaire diversité internationale de la création vient d’abord de la force de chaque région du monde. La France montre ainsi l’exemple d’un cinéma pugnace, qui défend une vision du cinéma, produit ses propres films et met en valeur ceux des autres pays. Je souhaite d’ailleurs exprimer notre soutien aux cinéastes et aux producteurs du Mexique, grand pays du cinéma mondial et formidable pourvoyeur de films au Festival de Cannes qui, par la voix du Président du Jury 2019 Alejandro González Iñárritu, et celles d’Alfonso Cuarón et Guillermo del Toro, se battent pour que leur avenir ne soit pas définitivement obscurci.

 

Cette présence française est aussi le fruit de cette opportunité actuelle : nous voulons nous montrer plus que jamais en harmonie avec l’exploitation en salles dans les mois à venir. Il faut enfin noter que parmi ces 21 films français, où s’illustre une nouvelle génération de comédiens, 8 sont réalisés par des femmes, soit 38% du total et 9 sont des premiers films (42%), deux chiffres ainsi posés sur la table du futur.

 

Nous serons tous privés de l’événement cannois et de ce qu’une seule projection au Palais des Festivals fait naître : une acclamation, une réputation, une tempête et parfois quelques orages, bref ce qui fait la saveur et la richesse du défilé de haute création que sont les douze jours du Festival de Cannes avant que les films n’aillent trouver d’autres fortunes et d’autres succès dans les salles et les festivals du monde entier. Avec mes collègues du comité de sélection, nous serons aussi privés des paris que nous faisons chaque année sur l’accueil des films, sur le frémissement à l’extinction des lumières, au moment du rideau qui s’ouvre et de la musique de Camille Saint-Saëns qui commence. Il y des œuvres que nous sélectionnons pour cela, pour l’émotion à venir, pour l’effet qu’elles provoqueront dans les salles, pour la « rumeur-Croisette » qu’une seule projection fait naître, pour l’aide que nous leur apportons, pour l’appétit qu’ils feront naître au Marché, pour voir les exploitants du monde entier se réjouir de leur saison à venir.

 

Il faudra trouver une autre manière de les défendre : non plus en première au Palais mais dans les salles et les festivals du monde entier. Car on aura ainsi mesuré, et cela aura été abondamment commenté, la perte et le manque que nous avons tous ressentis en mai dernier. La façon dont certains journaux (et je pense en particulier aux merveilleux articles du New York Times ayant donné la parole à des cinéastes « cannois » et à tous ceux qui ont souhaité faire vivre nos souvenirs communs en mai dernier) ont dit leur attachement profond à la manifestation nous incite à continuer et à réfléchir à l’avenir. L’année 2021 sera importante à bien des égards.
 

De nombreux autres festivals à travers le monde ont émis le désir d’accueillir les films de la sélection cannoise. Le Festival de Cannes dévoilera prochainement la façon dont il déploiera son activité à l’automne prochain. Traditionnellement, les films de la Sélection Officielle sont invités par les festivals qui lui succèdent comme Locarno, Telluride, Toronto, Deauville, San Sebastian, Pusan, Angoulême (pour le cinéma français), Morelia, New York, Lyon, Rome, Rio, Tokyo, Mumbaï ou Mar del Plata et même Sundance en janvier prochain – ils le seront à nouveau, avec le soutien réaffirmé et actif de Cannes et de ses équipes. Comme l’année dernière, le Festival présentera un ou deux films en commun avec l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), une des sections parallèles du Festival qui proposera également une sélection, comme la Semaine de la critique. Enfin, nous avions évoqué avec Lili Hinstin, sa directrice, d’être d’abord accueillis par le Festival de Locarno (avant qu’elle ne soit hélas contrainte, elle aussi, de renoncer) et nous nous sommes entendus avec Jose-Luis Rebordinos, le directeur du festival de San Sebastian, pour que les films inclus en Sélection officielle 2020 puissent également concourir en compétition, ce que les règles habituellement empêchent. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle.

 

Comme annoncé, le Marché du Film s’est dirigé cette année vers une édition en ligne, organisée par son directeur Jérôme Paillard. Une édition en ligne était là envisageable, que nous nous sommes refusés à faire pour le Festival lui-même (si tant est que cela fût possible avec les ayants droit des films). Et la participation comme l’envie sont prometteuses – tous les renseignements figurent sur le site du Marché du Film.

 

Les sélections de la compétition des courts métrages et des films de la Cinéfondation seront dévoilées dans les jours qui viennent, comme la composition du programme de Cannes Classics au sommet duquel on retrouvera In the Mood for Love, le chef-d’œuvre de Wong Kar-wai, annoncé en février dernier et qui sortira en décembre prochain.

 

Si je signe ce texte qui décrit ce qu’a été la préparation de la Sélection et qui aura été celle du Festival tout entier, je souhaiterais rendre hommage à tous ceux qui rendent le Festival possible, et remercier en premier lieu Christian Jeune, le directeur du département Films, véritable chef d’orchestre de l’organisation de la Sélection officielle et ses adjoints Zoé Klein, Nadine Famien et Bruno Munoz, ainsi que celles et ceux qui composent le comité de sélection : Virginie Apiou, Paul Grandsard, Laurent Jacob, Stéphanie Lamome, Eric Libiot, Lucien Logette, Johanna Nahon, Guillemette Odicino, Caroline Veunac, comme nos correspondants à l’étranger Didier Allouch, Joël Chapron, Isabelle Glachant, Agnès Poirier, José Maria Riba, Yuka Sakano et Ilda Santiago. J’aimerais également saluer la belle présence de François-Michel Allegrini, Oualid Baha, Lorenzo Chammah, Luc Dandrel, Simon Gabriele, Clayd Genestet, François Lardenois, Manuel Moutier, Emmanuel Raspiengeas, Adrien Valgadier, Wang Muyan, Julien Welter.

 

Ces remerciements doivent également aller à François Desrousseaux (secrétaire général), Aida Belloulid, Fred Cassoly et Clément Lemoine (Service presse), Samuel Faure (Service partenariats), Michel Mirabella (responsable des opérations), Geneviève Pons (Un Certain Regard), Vinca Van Eecke (Service Cannes digital), Caroline Vautrot (Service communication), Isabelle Michaud et Emiline Ange Gbehiri (Comptabilité), Nicolas Van Herrenthals, Olivier Bouilland et Pierrette Clain (informatique), Christine Aimé (Service Archives), Patrick Lami (projectionniste Paris), Jean-Pierre  et Virginie Vidal, Sylvain Lauredi (Equipe Cannes), toute l’équipe du Marché du Film ainsi qu’à Marie-Caroline Billault, notre assistante générale.

 

J’ai une pensée particulière pour Fabrice Allard et Emilie Renault (Service accréditations), Laure Cazeneuve (Jury) et Laurence Churlaud (Protocole), qui ont vu comme beaucoup leur bel élan stoppé cette année. C’est le cas aussi de l’ensemble de ceux qui nous rejoignent sur la Croisette : projectionnistes, hôtesses et hôtes, techniciens, agents de sécurité, etc. Une pensée pour eux, donc, comme pour les attachés de presse qui rencontrent aujourd’hui des difficultés économiques, pour les journalistes pigistes, les CCD plagistes, les chauffeurs, les fleuristes, les cuisiniers, les cafetiers, les hôteliers et tous ceux qui à Cannes et partout autour organisent aussi ce Festival avec nous et contribuent à son prestige.

 

Avec Pierre Lescure, nous voudrions exprimer notre gratitude envers le CNC, la Région PACA et le Conseil général des Alpes-Maritimes pour leur indéfectible soutien. Soutien précieux que nous apporte également la Mairie de Cannes, dans une ville spécialement menacée par la crise économique qui vient.
 

Nous voudrions remercier enfin l’ensemble des partenaires privés grâce auxquels le Festival peut exister tel qu’il est et qui traversent les mêmes tempêtes.

 

À nous tous, nous aurons plus d’énergie et de désir pour nous retrouver en 2021 et faire le plus beau des festivals.

 

Enfin, c’est une tradition importante même si elle est empreinte de tristesse, j’aimerais saluer la mémoire de ceux qui, toutes ces années, ont honoré Cannes de leur présence, de leur soutien et de leur affection : les journalistes Claude Carrez et Peter Van Bueren, notre cher collègue José Maria Riba, ainsi que Jean Douchet, Philippe Nahon, Christophe, Guy Bedos, Tonie Marshall (membre du jury Un Certain Regard en 2012), Jean-Loup Dabadie (membre du jury en 1974), Kirk Douglas (Président du Jury en 1980) et Michel Piccoli, si souvent présent à Cannes comme acteur et comme réalisateur, prix d’interprétation en 1980 et membre du jury en 2007 et qui fit sa dernière apparition en compétition avec le film de Nanni Moretti Habemus Papam en 2011, avant de confier ses souvenirs à notre ancien président Gilles Jacob dans J’ai vécu dans mes rêves.

 

Une dernière chose : l’année 2020 est celle du centenaire de Federico Fellini. Pendant douze jours, nous aurions tous ensemble repris ces trois mots du Maestro que Quentin Tarantino ne manque jamais de répéter de façon tonitruante et qui, plus que jamais, coulent dans nos veines de cinéphiles :

 

Viva il cinema !

 

On se voit dans les salles.

 

Thierry Frémaux

 

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