Un Certain Regard : « Soi Cowboy » de Thomas Clay

Audrey Delbru
La présentation au Certain Regard de "Soi Cowboy" marque la deuxième venue de Thomas Clay au Festival de Cannes.

La présentation au Certain Regard de Soi Cowboy marque la deuxième venue de Thomas Clay au Festival de Cannes. Ce réalisateur anglais âgé de 29 ans s’était fait remarquer en 2005 à la Semaine de la Critique avec son premier long métrage, The Great Ecstasy of Robert Carmichael.

Dans Soi Cowboy, il évoque une étrange histoire d’amour entre un Européen corpulent et une jeune Thaïlandaise enceinte. Résignée, elle cherche la sécurité et il représente le meilleur moyen pour elle de rester à l’abri. Pendant ce temps, à la campagne, un jeune mafieux est engagé pour livrer la tête de son propre frère…

« Antonioni reste une source durable d’inspiration, à la fois comme cinéaste et comme citoyen du monde, explique Thomas Clay au sujet de ses références. Personne d’autre que lui n’a su capter le XXème siècle avec autant de précision, d’acuité, de texture et de profondeur de sentiment. Il y a quelques scènes dans Soi Cowboy que l’on pourrait taxer d’hommage, bien que j’ai essayé d’exclure tout ce qui n’avait pas de nécessité interne au film. »

Lors de la présentation du film au public, Thomas Clay, entouré de ses deux producteurs Joseph Lang et Tom Waller, est revenu sur son plaisir d’être à Cannes : « Merci ! C’est merveilleux d’être ici avec Soi Cowboy. Cela fait maintenant un an que le scénario est écrit et les personnages sont toujours très chers à mon coeur. On a tourné le film en trois semaines, grâce au dévouement de toute l’équipe thaïlandaise. Le film a été mixé et monté sur un ordinateur, le Powerbook, que vous verrez dans une scène. Nous avons envoyé quelques dvds et voilà ! J’ai reçu un coup de téléphone du Festival il y a un mois maintenant. Il a donc fallu trouver l’argent pour finir le film. Tout a été fait dans l’urgence si bien que je vais découvrir avec vous la version finale. S’il y a un renversement des bobines, nous le découvrirons ensemble. Merci ! »