Hors Compétition : « L’imaginarium du Docteur Parnassus »

Terry Gilliam présente, Hors Compétition, "L’imaginarium du Docteur Parnassus", ultime apparition au cinéma de Heath Ledger.

La dernière fois que le réalisateur Terry Gilliam a présenté un film au Festival de Cannes remonte à 1998 avec Las Vegas Parano. Aujourd’hui, il vient montrer, Hors Compétition, L’imaginarium du Docteur Parnassus, dont le tournage fut marqué par la tragique disparition de l’acteur Heath Ledger. "Ma première réaction a été d’abandonner le tournage, se souvient Terry Gilliam. Sans lui, je ne me voyais pas continuer, humainement d’abord, et ensuite parce que son rôle était trop central. Ce sont les autres qui m’ont donné la force de poursuivre." Par une astuce scénaristique, ce n’est finalement pas un acteur mais trois qui se partagent le rôle de Heath Ledger. "J’étais vraiment ému de voir Johnny Depp, Colin Farrell et Jude Law s’impliquer dans cette aventure simplement parce qu’ils aimaient Heath. Leur empressement à sauver le film et sa dernière prestation a été un incroyable geste d’amour et de générosité. Un moment de cinéma et d’humanité superbe et rare. Grâce à eux, le film est encore plus spécial, plus surprenant, il est devenu plus amusant, et surtout, encore plus magique. J’en suis et j’en serai toujours bouleversé."

Dans ce conte fantastique, on suit les aventures du Docteur Parnassus. Cet homme sans âge possède le pouvoir de projeter les gens dans leur propre imaginaire, mais ce fascinant voyage se conclut toujours par un choix, qui peut mener au meilleur comme au pire… Suite à un pari gagné contre le Diable, Parnassus devint éternel, mais par amour pour une femme, il demanda la jeunesse en échange de son immortalité. Le Diable accepta, à condition que le jour de ses seize ans, le premier des enfants de Parnassus à naître lui appartienne. La jeune Valentina atteindra l’âge fatidique dans quelques jours et le Diable rôde déjà…

"Au départ, je cherchais à rassembler en un seul film toutes les meilleures idées que j’ai pu avoir et qui n’avaient encore jamais été exploitées, raconte Terry Gilliam. Mon envie première était aussi de réaliser un film qui synthétiserait tout ce que j’avais fait jusqu’ici, y compris dans le domaine de l’animation ! (…) Certains disent effectivement que ce film pourrait être autobiographique. Mais je ne suis pas d’accord. Je me suis évidemment beaucoup servi de mon vécu, de mes frustrations, de mes colères, de mes succès au cinéma, de mes échecs aussi, mais toujours en essayant d’ouvrir l’esprit des gens au monde et à ses infinies possibilités. J’ai personnellement deux filles et un fils, alors il est possible que l’on trouve des similitudes entre ma vie et celle du Docteur, mais l’histoire est originale, indépendante et suit son propre chemin."

 

La Conférence de Presse