La Princesse de Montpensier, Tavernier explore l’Histoire

Bertrand Tavernier

Absent de la Compétition depuis 1990, Bertrand Tavernier fait son retour devant le Jury des long métrages avec un drame plongé au cœur du XVIe Siècle (Grand Théâtre Lumière, 8h30, 15 heures, 19 heures). Un film où s’affichent quelques-uns des acteurs français les plus prometteurs de la nouvelle génération.

 

Voilà vingt ans que le Festival de Cannes n’avait pas accueilli un film de Bertrand Tavernier au sein de la sélection en lice pour la Palme d’Or. Autant dire une éternité depuis Daddy Nostalgie, son dernier long métrage présenté en Compétition en 1990.

 

Avec La Princesse de Montpensier, adaptation d’une nouvelle de Madame de La Fayette, Bertrand Tavernier renoue avec une longue période de sa filmographie consacrée à l’exploration de l’Histoire. Celle de l’Afrique coloniale (Coup de torchon, 1980), de la Guerre de Cent ans (La passion Béatrice, 1987), de la Première Guerre Mondiale (La Vie et rien d’autre, 1989, et Capitaine Conan, 1996), ou encore de la Guerre d’Algérie (La Guerre sans nom, 1991).

 

« J’ai souhaité absorber, m’approprier le XVIème siècle de La Princesse, entrer de plain-pied dans cette époque, comme je l’avais fait avec la Louisiane de James Lee Burke », explique le cinéaste. Une allusion à son précédent film, Dans la brume électrique (2009).

 

Ce nouveau long-métrage, qui traite de la rivalité exacerbée régnant entre les prétendants à l’amour d’une riche héritière du royaume, met en scène Lambert Wilson et quelques-uns des plus talentueux représentants de la nouvelle génération de comédiens français. Ainsi, Mélanie Thierry (Le Dernier pour la route, 2009) donne la réplique à Gaspard Ulliel, (Un barrage contre le Pacifique, 2009), Grégoire Leprince-Ringuet (L’armée du crime, 2009), et Raphaël Personaz (Rose et Noir, 2009).

 

« Je les ai admirés. Je les ai regardés. Ils m’ont inspiré, porté, fait vibrer, détaille Bertrand Tavernier à propos de ses acteurs. J’ai essayé de créer autour d’eux un espace où ils se sentent à l’aise, de les rendre contemporains de l’époque ».

 

B.P.