Grève de l’amour au Grand Théâtre Lumière

Radu Mihaileanu © AFP

En trente ans de carrière, Radu Mihaileanu a été récompensé à dix-huit reprises. Il est sélectionné pour la première fois en Compétition à Cannes avec La Source des Femmes, un conte oriental digne des Milles et une Nuits.

Tous les jours, la palanche sur les épaules, les femmes gravissent la montagne pour aller chercher l’eau à la source. C’est ainsi depuis la nuit des temps au village, jusqu’au jour où elles décident de rompre la fatalité. Désormais, elles font la grève de l’amour et ça durera jusqu’à ce que les choses changent.

Dans ce village imaginaire, Radu Mihaileanu importe toute la culture de la femme du monde arabo-musulman, loin des préjugés. Quelle place occupe-t-elle réellement ? Comment vit-elle ? Une longue période de documentation a été nécessaire au réalisateur du Concert et de Va, vis et deviens pour écrire son conte cinématographique. « Nous sommes partis rencontrer des femmes de villages pareils au nôtre : elles nous ont raconté un tas d’anecdotes. Nous avons noué de vraies amitiés, découverts des puits de richesse. »

La Source des femmes est une ode à la femme. Il célèbre la beauté et la liberté, « c’est un cri  d’amour des femmes qui disent aux hommes « aimez-nous et regardez-nous ! » ». Dans la peau de ses femmes, on retrouve Leïla Bekhti dans le rôle de Leïla, à l’origine de la protestation du village, accompagnée de Hafsia Herzi, également vue en Compétition dans L’Apollonide : souvenirs de la maison close.

T.K.

La Source des femmes est projeté à 8h30 et 19 heures, Grand Théâtre Lumière