L’histoire du samouraï Hanshiro de retour sur la Croisette

Takashi Miike © AFP

Ichimei (Hara-Kiri : Death of a Samourai) de Takashi Miike est présenté en Compétition au Festival de Cannes. Le réalisateur japonais signe avec ce nouveau long métrage le remake 3D de Seppuku (Hara-Kiri) de Masaki Kobayashi, Prix spécial du Jury en 1963.

Avec Ichimei, Takashi Miike fait revivre en 3D l’histoire du samouraï Hanshiro, interprété à l’époque par Tatsuya Nakadai, près de 50 ans après sa présentation à Cannes. Au XVIIe siècle, le Japon n’est plus en guerre et le pays est dirigé avec fermeté. Hanshiro, un samouraï sans maître, joué par Ebizô Ichikawa, décide de frapper à la porte du puissant clan des Li. Reçu par Kageyu, l’intendant du clan, il lui demande la permission d’accomplir le Hara-kiri (forme rituelle de suicide), une ruse utilisée à l’époque pour obtenir de la pitié et au mieux se voir offrir un poste. Tentant de l’en dissuader, Saitô commence alors à lui raconter l’histoire de Motome. Comme lui, il était un samourai sans maître et il souhaitait accomplir le même rituel. Le clan des Li n’a pas eu pitié de lui et l’a forcé à aller jusqu’au bout de ses déclarations, soit le suicide. Il s’avère alors que Motome n’était autre que le beau fils de Hanshiro qui est en fait là pour se venger…

Takashi Miike a déjà réalisé, avant Ichimei, un remake de film de samourai avec 13 Assassins inspiré du long métrage de 1963 Les 13 Tueurs d’Eiichi Kudo. Un genre de film japonais déjà honoré à Cannes auparavant. En 1980, Kagemusha d’Akira Kurosawa avait reçu la Palme d’Or, ex-aequo avec All that Jazz (Que le spectacle commence) réalisé par Bob Fosse. Avec Ichimei, Takashi Miike est le premier réalisateur d’un film 3D à concourir pour la Palme d’Or.

A.C.

Le film est projeté en 3D à 11h30 et 22h30 au Grand Théâtre Lumière.