« Restless » sous le signe de la jeunesse

Gus Van Sant © AFP

C’est ce soir que s’ouvre Un Certain Regard, avec un film sur les premières amours signé par Gus Van Sant. Après avoir salué Philippe Harel et Adrian Brody dans la salle, Thierry Frémaux a  accueilli sur la scène Debussy le Jury  de cette sélection présidépar Emir Kusturica. Revenant sur le montage consacré hier à Robert de Niro, le réalisateur deux fois Palme d’or a exprimé son émotion : « j’avais l’impression d’être dans la myhtologie du cinéma. Et les moments important de sa vie étaient aussi les moments importants de la mienne ».

Restless est le cinquième long métrage en Sélection Officielle de Gus Van Sant, lauréat de la Palme d’or en 2003 pour Elephant.

 

C’est une nouvelle histoire de jeunesse que nous raconte le cinéaste américain. Une jeunesse gracieuse et tragique. Mais contrairement à Elephant ou Paranoid Park, le drame contient ici une part heureuse.

 

Enoch et Annabel ont chacun une lourde épreuve à traverser : Enoch vient de perdre ses parents dans un accident de voiture, Annabel est atteinte d’un cancer en phase terminale. Mais la force de leur rencontre, la complicité et l’amour qui les unissent, vont leur permettre de transformer leur colère et leur peur, et d’affronter leur destin avec humour et légèreté. Les deux héros sont incarnés par Henry Hopper, fils de Dennis Hopper, qui joue là son tout premier rôle, et Mia Wasikowska, merveilleuse Alice de Tim Burton.

 

Initialement écrit pour le théâtre, Restless a été porté par l’actrice Bryce Dallas Howard (Le Village, Manderlay). C’est elle qui convainc l’auteur du texte, son camarade d’université, Jason Lew, de l’adapter pour le cinéma. Et qui, enthousiasmée par le scénario, décide de le produire, aux côtés de son père Ron Howard. Très vite, le choix de Gus Van Sant s’impose pour sa sensibilité, sa poésie, et son goût pour les personnages passionnés et décalés.

 

Depuis son premier film en 1985, Gus Van Sant a su alterner des films formels et singuliers dont il signe lui-même le scénario (My own private Idaho, Elephant, Paranoid Park) et des films à la construction plus classique écrits par d’autres (Will Hunting, Harvey Milk). Avec Restless, il poursuit cette deuxième veine, tout en continuant d’explorer ses thèmes de prédilection.

 

B. de M.

 

Le film est projeté jeudi 12 mai à 11h et 19h, salle Debussy.