The Central Park Five : le New York raciste des années 1980

Photo du film © DR

Dans le documentaire The Central Park Five, David Mac Mahon, Sarah Burns et Ken Burns reviennent sur l’affaire du viol de Central Park. Dans les années 1980, cette histoire a déclenché une vive émotion chez les New-Yorkais et un battage médiatique des plus sensationnels. Il s’agissait pourtant d’une erreur judiciaire.

 

Photo du film The Central Park Five

Central Park, 20 avril 1989, une jeune joggeuse est retrouvée entre la vie et la mort. Cinq adolescents hispaniques et noirs sont arrêtés. A l’issue d’un rude interrogatoire, ils avouent avoir commis le viol de cette jeune femme blanche et sont condamnés à des peines allant de 6 à 13 ans d’emprisonnement. La presse les surnomme les Central Park Five.

L’affaire a pourtant son lot de zone d’ombres. Aucun témoin oculaire ne vient étayer la thèse de la police et  les tests ADN disculpent les cinq adolescents. En revanche, la presse ne joue pas en faveur du Central Park Five et présente le groupe comme des délinquants. Jusqu’au jour où Matias Reyes, violeur récidiviste, passe aux aveux. La condamnation annulée, les adolescents devenus des hommes sont libérés.
Derrière cette erreur judiciaire qui a brisé cinq vies se dévoile une ville en proie au racisme. « Ces jeunes étaient condamnés avant le procès par une ville aveuglée par la peur et la diversité des races, explique Sarah Burns. Il était plus facile de les considérer comme des criminels à cause de la couleur de leur peau. »

Dans le documentaire, le trio de réalisateurs décortique cette erreur judicaire. Le film s’appuie sur des entretiens avec les membres du Central Park Five et de leurs familles, des anciens maires de New York, Edward Koch et David Dinkins et des journalistes.

TK

Le film est projeté en Séance Spéciale le jeudi 24 mai à 19h45, Salle du Soixantième