CANNES CLASSICS – Une version restaurée du chef-d’œuvre de Mankiewicz

Joseph L. Mankiewicz © DR

La 20th Century Fox s’est lancée dans une grande entreprise de restauration de ses classiques, après avoir rajeuni  L’affaire Cicéron (1952), et Chaîne conjugales (1949),  c’est Cléopâtre qu’elle fait revivre en 4k. Pour que cela soit possible, il y aura fallu deux ans de travail et une cinquantaine de personnes. 

Quand Cléopâtre est sorti en 1963, il était le film de toutes les décadences : quarante-quatre  millions de dollars de budget,  des milliers de figurants, deux réalisateurs successifs, et une histoire d’amour extra-conjugale entre deux stars hollywoodiennes : Richard Burton et  Elizabeth Taylor. Diva, dont la garde-robe a couté quelques 194 800 dollars.

Cinquante ans plus tard, il reste l’un des plus beaux péplums américains, qui immortalisera Elizabeth Taylor en reine d’Egypte amoureuse et incomprise. Plus qu’une leçon d’histoire, Joseph L. Mankiewicz transforme la vie de Cléopâtre en tragédie shakespearienne : une femme partagée entre son désir de reconnaissance et son désir d’amour. 

Schawn Belston, en charge de la restauration du film par la 20th Century Fox confie lors d’un entretien : « Nous avons essayé de capturer la beauté de ce film culte d’un autre temps, pour que les spectateurs d’aujourd’hui l’apprécient à sa juste valeur. »

Le studio a d’abord nettoyé  les négatifs originaux avant de les numériser. Une seconde restauration, la plus importante, a ensuite été faite par ordinateur sur la version numérique, ce qui a permis de « restaurer la palette de couleurs originales du film, d’éliminer les imperfections, et d’inverser les ravages du temps. »

Kate Burton,  la fille de Richard Burton et Chris Wilding, le fils d’Elizabeth Taylor seront présents lors de la projection cannoise pour apprécier le travail d’orfèvre des restaurateurs.  Si c’est la première fois que Cléopâtre est diffusée à Cannes, son réalisateur Joseph L. Mankiewicz est venu deux fois au Festival. Une première en 1949 pour La Maison des étrangers, puis en 1951, édition durant laquelle, Eve remporta le Grand Prix du Jury. 

 


SEANCE
Mardi 21 mai / Salle Buñuel / 18h15

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