COMPÉTITION – Une égérie jeune et jolie chez Ozon

Equipe du film © AFP

Jeune, elle l’est. Jolie, également. Ce n’est pas un hasard si François Ozon a cédé au charme de Marine Vacth. Le mannequin vient réveiller le côté érotique de la filmographie du réalisateur et apporte fraîcheur et sensualité au prestigieux tableau des comédiennes qu’il s’est plu à tourmenter ou à sublimer tout au long de sa carrière.
 

Photo du film © DR

Elle descend des podiums de mode pour faire ses premiers pas au cinéma. Après deux apparitions chez Klapisch (Ma part du gâteau) et Aracady (Ce que le jour doit à la nuit), Marine Vacth, 23 ans, incarne une adolescente qui vend son corps. Elle ne se prostitue pas sous la contrainte mais par plaisir, le temps d’une étreinte dans un hôtel avec un partenaire rencontré sur les réseaux sociaux.

Avec Jeune et Jolie, Marine Vacth se voit offrir le premier rôle principal de sa carrière. Il faut dire que François Ozon a le chic pour dénicher les actrices prometteuses. En 2000, il donne sa chance à Ludivine Sagnier, encore peu connue du grand public, dans Gouttes d’eau sur pierres brûlantes. La même Ludivine Sagnier qui rayonne trois ans plus tard dans Swimming Pool(Compétition, 2003), sulfureuse en bikini, aux côtés de Charlotte Rampling, muse et actrice fétiche du réalisateur.

 

Quand il est question de la gent féminine, Ozon n’a pas de limites et ne s’offre pas une, ni deux, mais Huit femmes (2002). Il fait se déchirer dans la même maison Isabelle Huppert, Catherine Deneuve et Virginie Ledoyen, pour ne citer qu’elles, et donne lieu à un intrigant Cluedo teinté de charme. La fragilité de l’une, l’élégance de l’autre, le naturel, les caractères se heurtent, le glamour rencontre la cruauté : un portrait léger et grinçant de la féminité se dessine.
 

 
Ozon considère davantage Jeune et Jolie comme l’alter ego féminin de son précédent film Dans la maison (2012). Il renoue ainsi avec le thème de l’adolescence, largement abordé dans ses courts métrages, mêlé à la sexualité, également caractéristique de son œuvre, et les femmes, toujours les femmes.

Tarik Khaldi

 

SÉANCES
Jeudi 16 mai / Grand Théâtre Lumière / 8h30 – 14h30 – 19h30
Vendredi 17 mai / Salle Buñuel / 12h

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