CANNES CLASSICS – Les Croix de bois, mémoire de la Grande Guerre

Raymond Bernard © DR

"Ils donnaient leur vie à la France quand c’était compris dans le boulot" : cette phrase de Tristan Bernard, extraite de l’autobiographie de l’auteur du film Les Croix de Bois, pourrait résumer ce que Raymond Bernard voulut montrer dans son adaptation à l’écran, en 1932, du roman de Roland Dorgelès. Une chronique humaine de la guerre des tranchées, projetée à Cannes Classics après un long travail de restauration.

 

Raymond Bernard ne filma que des anciens combattants, reconstitua les batailles en Champagne "dans les ruines du fort de la Pompelle et dans les chaos du Mont Cornillet", exhumant souvent les corps mutilés d’anciens soldats morts là, dans les tranchées de la Grande Guerre. Ce souci de réalisme du réalisateur, spécialiste des films historiques (Le miracle des loups, Tarakanova), fit de cette œuvre l’une des premières références d’après-guerre sur le conflit mondial. Une fiction bien sûr fidèle à la réalité…

 

Photo du film © DR

 

À sa sortie, il existait deux versions du film, montées à partir d’un négatif A et d’un négatif B. La version la plus connue des Croix de bois fut produite à partir du négatif B. Il était donc intéressant de s’attacher à restaurer le A, méconnu et initialement destiné à être diffusé en priorité. Des centaines d’heures de travail ont été nécessaires à la restauration en 4K -par les soins de L’Immagine Ritrovata à Bologne- des éléments de la version présentée à Cannes Classics, par Pathé et la Fondation Jérôme Seydoux.

Charlotte Pavard


SÉANCE


Samedi 17 mai / Salle Buñuel / 20h

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