CANNES CLASSICS – Panique, la part d’ombre de Julien Duvivier

Nils Hoffet © FDC / C. Richalet

Réalisée en 1946 et portée par le génial Michel Simon, l’œuvre la plus personnelle de Julien Duvivier a nécessité un long travail de restauration photochimique et numérique, car le négatif original avait disparu.

Panique © DR

Célèbre pour sa noirceur et son pessimisme, le réalisateur français, membre du Jury longs métrages en 1959, signe précisément, avec l’histoire de l’inquiétant Monsieur Hire et de la belle Alice (Viviane Romance), son film le plus noir. Avec Michel Simon en vedette (né il y a 120 ans comme le cinématographe, une anecdote qu’il aimait évoquer), et des portraits plus cyniques que jamais, cette adaptation libre du roman Les Fiançailles de M. Hire de Georges Simenon n’hésite pas à nous révéler, en plans serrés, la médiocrité de l’âme humaine. Pour ce premier film réalisé après-guerre dans un quartier populaire parisien, Julien Duvivier peine à renouer avec les succès flamboyants des années 1930. De retour des Etats-Unis où il tourna cinq films pendant l’entre deux-guerre (dont L’imposteur avec Jean Gabin), il achevait pourtant, avec Panique, l’un de ses opus majeurs. 

Cannes Classics offre l’occasion de redécouvrir ce chef-d’œuvre avec une version en 2K restaurée chez Digimage, présentée aujourd’hui par TF1 DA.

Charlotte Pavard
 

SÉANCE


Jeudi 14 mai / Salle Buñuel / 19h30
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