Die Letzte Chance, le cinéma suisse à l’honneur

Phot du film Die Letzte Chance (La dernière Chance) © DR

Sélectionné lors de la première édition du Festival de Cannes en 1946, dans un contexte post-guerre, Die Letzte Chance (La Dernière Chance) vaut le Prix International de la Paix à son réalisateur Leopold Lindtberg, Autrichien exilé en Suisse. Die Letzte Chance est le premier film suisse à être présenté à Cannes Classics en copie restaurée.

Italie, 1943. Parmi les prisonniers évadés, un Anglais et un Américain tentent de rejoindre la Suisse. Accompagnés dans leurs efforts par un aviateur anglais, ils aident un groupe de réfugiés de dix nations différentes à gagner le pays. Le sacrifice de l’un d'eux permettra à l’ensemble des rescapés d’atteindre la liberté.

En 1946, le Festival de Cannes, initialement prévu en 1939, voit le jour pour la première fois. Leopold Lindtberg, un Autrichien d’origine juive qui réside en Suisse, vient présenter Die Letzte Chance et sert la diversité culturelle que la manifestation souhaite promouvoir. Le film apparaît comme un véritable témoignage de l’unité et de la solidarité qui règnent en temps de guerre.

Die Letzte Chance est une sorte de mémoire, un reflet des expériences du cinéaste qui, après avoir migré en Allemagne pour y exercer son travail, est contraint de s’expatrier en Suisse, pays qu’il considère comme celui de « la dernière chance ». Posant à chaud la question des réfugiés et de la politique d’asile, le film de Lindtberg, lauréat d’un Golden Globe en 1947, résonne avec une force particulière dans le contexte actuel.

Une présentation de la Cinémathèque suisse. Restauration de la Cinémathèque suisse et de la Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), avec le soutien de Memoriav, au laboratoire Hiventy.