Bergman : l’homme derrière la folie créatrice

Photo du film Bergman – Ett Ar, Ett Liv (Bergman – A Year In A Life) © DR

Il aurait eu 100 ans cette année. Ingmar Bergman fait partie des figures qui ont marqué Cannes et en ce centenaire, le Festival se devait de lui rendre hommage. Cannes Classics fait place au documentaire de Jane Magnusson, Bergman - Ett År, Ett Liv (Bergman – A Year in a Life), dans lequel elle s’attarde sur la prolifique année 1957 du cinéaste suédois à la personnalité méconnue.

Ingmar Bergman a 38 ans quand est présenté à Cannes Sourires d’une nuit d’été, long métrage récompensé du Prix de l'humour poétique et salué par la critique. L’année suivante, 1957, une folie créatrice s’empare du réalisateur suédois. Il monte en une année quatre pièces de théâtre, six téléfilms et trois longs métrages, dont Les Fraises sauvages et Le Septième Sceau (Prix spécial du Jury au Festival de Cannes).

Pour autant, Ingmar Bergman est loin de mettre sa vie privée entre parenthèses. Le cinéaste vit à mille à l’heure, partagé entre son travail, son épouse et ses deux amantes, actrices, qui deviendront ses quatrième et cinquième femmes. L’homme et les femmes. Dans Bergman – A Year in a Life, Jane Magnusson évoque l’intimité du maître du cinéma et son rapport aux femmes, hors caméra : « Il a eu une énormément de femmes et nombre d’entre elles dépendaient de lui. En Suède, personne ne prend ça avec sérieux mais je pense que c’est quelque chose qu’on devrait considérer. » (Source: The Guardian)

Jane Magnusson a nourri son film d’une cinquantaine de témoignages, parmi lesquels ceux de Liv Ullman, Roy Andersson et Barbra Streisand. Ce travail vient compléter son précédent documentaire, l’ambitieux Trespassing Bergman (2013). Une vingtaine de cinéastes y racontaient ce que leur cinéma devait à Bergman, parmi lesquels Wes Anderson, Claire Denis, Lars Von Trier et Martin Scorsese.