The Apartment, les États-Unis du point de vue satirique de Billy Wilder

Photo du film The Apartment (La Garconniere) © DR

Le nom du réalisateur américain Billy Wilder résonne pour la première fois à Cannes en 1946, lors de sa première édition, avec The Lost Weekend (Le Poison), un film noir couronné du Grand Prix. En 1960, le cinéaste change de ton avec The Apartment (La Garçonnière), une comédie dramatique qui dénonce les failles de la société américaine. Cannes Classics propose de redécouvrir cette satire sociale en copie restaurée.

The Apartment (La garçonnière) narre les aventures de C. C. Baxter, un employé célibataire, naïf et au bon cœur qui cherche à gagner les faveurs de ses supérieurs en leur prêtant son appartement, qu’ils utilisent pour leurs aventures extraconjugales. Baxter apprend alors que son patron insensible, J. D. Sheldrake, en profite pour coucher avec mademoiselle Kubelik, la gentille opératrice de l’ascenseur dont Baxter est secrètement amoureux. Lorsque Sheldrake met un terme à sa relation avec la jeune femme vulnérable, cette dernière tente de se suicider dans l’appartement de Baxter, qui y voit une opportunité de sauver la femme de ses rêves au risque de perdre son emploi.

Au-delà des scènes comiques et cocasses dignes d’un vaudeville, dans lesquelles les personnages enchaînent les quiproquos, le film dénonce les humiliations sociales, sexuelles et sentimentales endurées par deux individus ordinaires, exploités par leurs dirigeants. Ainsi, Billy Wilder raconte avec simplicité et sous couvert de légèreté une histoire plus complexe qu’elle n’y parait, pour livrer une critique amère de la société américaine et du monde du travail.  

Inspiré d’une scène de la célèbre œuvre cinématographique de David Lean, Brève Rencontre, le film est encensé par la critique et remporte cinq Oscars dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur, en 1961. Les acteurs principaux, Jack Lemmon et Shirley Maclaine sont, quant à eux, récompensés au Golden Globes et aux BAFTA pour leurs performances. 

Une présentation de Park Circus en coopération avec Metro-Goldwyn-Mayer. Restauration numérique 4K à partir du négatif original caméra à la Cineteca di Bologna et supervisée par Grover Crisp pour Park Circus. Étalonnage par Sheri Eissenburg à Roundabout Los Angeles.