JFK Revisited: Through the Looking Glass, Oliver Stone relance l’enquête
Difficile à mettre K.O., le réalisateur de JFK n’est pas du genre à renoncer. Depuis son blockbuster aussi convaincant que polémique de 1991, Oliver Stone n’a eu de cesse de creuser le sujet autour de l’assassinat du Président John Fitzgerald Kennedy à Dallas en 1963. Le documentaire Cannes Première JFK Revisited: Through the Looking Glass ouvre les pages des dossiers déclassifiés, et lève le voile sur la brulante affaire du siècle. Une narration signée Whoopi Goldberg et Donald Sutherland.
Dialoguiste et scénariste de Midnight Express présenté en 1978 en Compétition, metteur en scène de Wall Street : l’argent ne dort jamais Hors Compétition en 2010, Oliver Stone ressuscite JKF pour son retour au Festival de Cannes. Un devoir de mémoire dont le réalisateur se sent investi depuis qu’en 2013, alors que les médias traitaient le cinquantenaire de l’assassinat de Kennedy de manière convenue, il s’agacait de constater que les nouvelles révélations de l’affaire étaient passées sous silence.
Lassés d’entendre citée la Commission Warren dont il est désormais prouvé que les travaux sont lacunaires, Oliver Stone et son fidèle producteur de documentaires Rob Wilson se lancent dans un travail de fourmi, épluchant les documents déclassés, et renouant avec les intervenants de l’époque comme l’enquêteur Maître Mark Lane. Parmi les experts, plusieurs consultants du film JFK comme le médecin légiste Cyril Wecht, ou l’historien et officier du renseignement à la retraite, le commandant John Newman, qui aborde deux questions clé : la volonté de Kennedy de se retirer du Vietnam, et les liens probables entre la CIA et Lee Harvey Oswald, meurtrier officiel de l’ancien président. Méthodiquement, le documentaire montre à quel point les tentatives de dissimulation de l’assassinat ont été bâclées, tout en relayant les preuves les moins discutables. Un document précieux, présenté en parallèle de JFK (Director’s Cut) au Cinéma de la plage.