OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire, troisième opus de la saga par Nicolas Bedos
Va-t-il se « beurrer la biscotte », l’une de ses répliques cultes ? Prendre la relève des aventures d’OSS 117, mythique agent secret stylé, xénophobe et misogyne, voilà le défi relevé par Nicolas Bedos dans le troisième opus consacré aux péripéties d’Hubert Bonisseur de La Bath, OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire. Le réalisateur de La Belle Époque montré Hors Compétition en 2019, s’empare avec panache du personnage joué par Jean Dujardin, et réveille nos zygomatiques au troisième degré pour la Dernière Séance de la 74e édition.
1981. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est de retour. Il a pris de l’âge, mais il est toujours aussi prétentieux. Pour cette nouvelle mission délicate, périlleuse et torride, il se doit de faire équipe avec son jeune collègue, le prometteur OSS 1001 incarné par Pierre Niney, à fond dans sa mission.
Quand Michel Hazanavicius quitte l’aventure, à l’issue de la réalisation des deux premiers volets Le Caire, nid d'espions (2006) et Rio ne répond plus (2009), Nicolas Bedos accepte de prolonger la saga, non sans appréhension. C’est un pari esthétique pour le metteur en scène, qui a su s’entourer d’une partie de l’équipe à succès d’origine pour le relever : Jean-François Halin, subtil scénariste des trois volets, ainsi que Charlotte David, costumière depuis le début de cette saga stylisée.
« Le volet 3 arrive chargé de l’arrogance du succès des deux précédents, comme écrasé par un plaisir rétrospectif, il ne bénéficie ni de la surprise du premier, ni de l’amicale confirmation du second. »
Tourné dans des décors naturels, la comédie parodique donne la part belle aux personnages féminins (Fatou N'Diaye, Natacha Lindinger), contribuant à questionner le défaut de virilité d’un OSS vieillissant, dans ce délicieux pastiche de film d'espionnage à l'ancienne. Le film distribué par Gaumont sortira le 4 août en salles en France.