Rebel : les rouages du djihad

Photo du film REBEL de Adil EL ARBI et Bilal FALLAH © DR

Adil El Arbi et Bilall Fallah sont des habitués des films d’action : Gangsta, Bad Boys for Life et bientôt Batgirl. Ils présentent pourtant à Cannes un film plus personnel : Rebel. Projeté en Séance de Minuit, le long métrage des réalisateurs belgo-marocains raconte les processus de recrutement des djihadistes syriens à travers les parcours entrecroisés de deux frères.

Kamal (Aboubakr Bensaihi) se rend en Syrie avec l’objectif d’aider les victimes de la guerre. Arrivé à Raqqa, il se retrouve enrôlé de force dans un groupe armé. Son jeune frère Nassim (Amir El Arbi) souhaite le rejoindre, ce qui en fait une proie facilement influençable pour les recruteurs djihadistes, au grand désarroi de sa mère Leïla (Lubna Azabal). Elle va alors tout faire pour protéger son fils.

 

Le film décrit une période que les deux cinéastes ont connu : celle d’avant la création de l’État islamique, qui voit beaucoup de belges d’origine marocaine partir en Syrie. Certains d’entre eux, enrôlés dans des organisations sur place, se radicalisent. C’est l’expérience de certains de leurs proches qui est transmise à travers les caméras d’Adil El Arbi et Bilall Fallah. « Nous voulions raconter à quel point le djihad pouvait sembler romantique et héroïque à première vue et comment la religion est utilisée comme une arme. »