Hopeless, le regard de Kim Chang-hoon

Hopeless © Plus M Entertainment

Hwaran (Hopeless) incarne le cinéma coréen de demain. Dans ce film noir, le premier de Kim Chang-hoon, le jeune Yeon-gyu cherche à échapper à l’enfer quotidien de sa ville natale, la seule qu’il n’ait jamais connue. À court d’argent, il va trouver de l’aide auprès de Chi-geon, membre d’un gang criminel, avec qui il va se lier d’amitié. Le réalisateur Kim Chang-hoon nous confie son goût pour le cinéma et revient sur ses premiers pas en tant que réalisateur.

Racontez-nous la genèse de votre film.

J’ai toujours voulu réaliser un film policier. En réfléchissant à ce qui m’intéresse tant dans ce genre cinématographique, j’ai compris que ce n’était pas le crime en lui-même qui me captivait, mais plutôt ses conséquences. Une fois que j’ai réalisé cela, l’idée du film a peu à peu pris forme.

Quelle était l’atmosphère sur le tournage ?

Vu que tout était nouveau pour moi, j’étais en pleine confusion. Je pense qu’à cause de mon inexpérience, les acteurs et l’équipe de tournage se sont parfois sentis désorientés. Mais malgré tout, ils ont tous magnifiquement travaillé, avec un agenda bousculé, et grâce à leurs efforts, j’ai pu achever ce film.

Quelques mots sur vos interprètes ?

Hong Xa-bin, Song Joong-ki, Kim Hyoung-seo et le reste du casting se sont saisis de ces personnages qui existaient déjà dans le scénario et les ont rendus encore plus vifs, plus exceptionnels. Ils m’ont toujours fait part de bonnes idées sur des aspects que je n’avais parfois pas pris en considération. Je m’estime extrêmement chanceux et je suis grandement reconnaissant de leur implication.

 

« J’ai appris qu’un film prend de la force et se développe tout seul, comme un organisme. »

Que vous a appris la réalisation de ce film ?  

J’ai appris qu’un film prend de la force et se développe tout seul, comme un organisme. J’ai appris à faire confiance à mes acteurs et à l’équipe de tournage. Et j’ai appris à quel point le processus de réalisation est à la fois spécial et gratifiant.

Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de votre film ?

J’ai réalisé ce film dans l’espoir que, même plongés dans l’obscurité à cause d’une situation ou d’un environnement, nous puissions nous souvenir de la petite lumière qui subsiste en nous.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir réalisateur ? Vos sources d’influence ?

Je suis inspiré par le travail de plusieurs grands metteurs en scène qui m’ont précédé. Quand j’avais huit ou neuf ans, ma mère, qui adorait le cinéma, louait des films presque tous les jours et m’emmenait souvent au cinéma. Grâce à elle, j’ai fini par adorer cet art, au point que j’allais tous les jours chez le loueur de films après l’école. Mon plus vieux souvenir de cinéma, c’est Jurassic Park de Steven Spielberg. Il m’a tellement bouleversé que je suis resté bouche bée pendant tout le film. Je me suis demandé comment je pouvais faire quelque chose d’aussi grand, puis naturellement, j’ai commencé à rêver de devenir réalisateur.

Pouvez-vous nous parler de votre prochain projet ?

Rien n’est encore arrêté mais il pourrait aussi s’agir d’une histoire qui exprimerait une partie de mon être sous la forme d’un film policier.