L’amour a ses raisons dans Banel & Adama, de Ramata-Toulaye Sy

BANEL & ADAMA © LA CHAUVE-SOURIS - TAKE SHELTER

Ramata-Toulaye Sy présente en Compétition avec Banel E Adama (Banel & Adama), son premier long-métrage. Un enjeu de taille pour la jeune réalisatrice et scénariste franco-sénégalaise, qui fait ses débuts à Cannes avec un drame sentimental sur l’amour d’un couple face aux conventions sociales.

Banel (Khady Mane) et Adama (Mamadou Diallo) sont très amoureux. Ils n’ont jamais quitté leur village du nord du Sénégal. Mais leur passion se heurte aux traditions ancestrales de la communauté. L’équilibre est rompu lorsqu’Adama refuse de prendre ses responsabilités de futur chef, ce qui provoque la discorde au sein du conseil du village.

Tourné intégralement en langue pulaar, une variante du peul, Banel E Adama est une immersion totale dans l’ambiance traditionnelle du nord du Sénégal, où Ramata-Toulaye Sy avait déjà tourné son premier court-métrage, Astel. Pour apporter plus de réalisme à la narration son nouveau premier long-métrage, la réalisatrice a tenu à mettre en scène des acteurs non professionnels, issus de la région.

Avec cette romance interdite aux allures de conte, c’est bien la réalité du poids des traditions qu’illustre la cinéaste, diplômée de la FEMIS en 2015. La lutte du jeune couple pour sa liberté est brillamment illustrée par des plans somptueux signés Amine Berrada. Le directeur de la photographie marocain a également travaillé sur Lune, de Zineb Wakrim (2023), et Jean Douchet, l’Enfant Agité (2017), deux films présentés à Cannes.