Romance sous les ovnis avec Asteroid City, de Wes Anderson

Photo du film ASTEROID CITY, de Wes Anderson

Il n’aura fallu que deux ans à Wes Anderson pour revenir en Compétition après The French Dispatch, sa mosaïque d’histoires françaises au XXe siècle. Le cinéaste au style si particulier remonte encore le temps en présentant le portrait d’une ville des années 1950 et de ses habitants dans Asteroid City.

En plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis, se trouve Asteroid City. Cette ville minuscule, caractérisée par son cratère de météorite et son observatoire astronomique, accueille la convention Junior Stargazer en ce week-end de 1955. Militaires, scientifiques et parents de tout le pays se réunissent pour découvrir les inventions spectaculaires d’enfants surdoués. Alors qu’Augie Steenbeck (Jason Schwartzman) rencontre l’actrice Midge Campbell (Scarlett Johansson), des extra-terrestres s’invitent à la fête…

Des plans symétriques, une photographie pastel et des jeux d’acteurs minimalistes : la patte du réalisateur texan se ressent dès les premiers plans d’Asteroid City. Après l’univers des scouts, des hôtels de luxe ou du journalisme, Wes Anderson s’attaque à l’ovniologie à travers ce récit de science-fiction pensé comme une histoire d’amour. Le film à l’esthétique rétro s’accompagne de la musique du compositeur multi-primé Alexandre Desplat, qui collabore avec Anderson depuis Fantastic Mr. Fox (2009).

Comme à son habitude, le cinéaste s’entoure d’une pléiade de grands noms du cinéma. Jason Schwartzman et Scarlett Johansson se donnent amoureusement la réplique, entourés de Tom Hanks, Jeffrey Wright, Tilda Swinton, Brian Cranston, Adrien Brody, Margot Robbie ou encore Steve Carell. Le casting vertigineux accompagne une histoire signée Roman Coppola, qui était déjà à l’origine du scénario de Moonrise Kingdom, film d’ouverture du 65e Festival de Cannes en 2012.