The Breaking Ice, le regard d’Anthony Chen

Photo du film RAN DONG (THE BREAKING ICE) d'Anthony Chen © Canopy Pictures.

Anthony Chen est un fidèle du Festival depuis 2007, année où son court-métrage Ah Ma remporte la Mention spéciale. En 2013, le réalisateur singapourien remportait la Caméra d’or pour son long-métrage Ilo Ilo. Cette année, il propose Ran Dong (The Breaking Ice) en sélection Un Certain Regard. Un drame sur la relation entre trois jeunes adultes dans une ville enneigée du nord de la Chine.

Comment vous est venue l’idée de The Breaking Ice ?

Ce film vient d’une volonté de m’émanciper des vieilles méthodes de réalisation, de sortir de ma zone de confort. Je me suis forcé à réaliser un film dans un pays, un lieu et un climat étranger.

Quelles sont vos méthodes de travail ? Quelle était l’ambiance sur le plateau de tournage ?

Il y a eu beaucoup de volonté, de spontanéité et de prises de risques pendant le tournage. Tout le monde a embarqué dans l’aventure alors qu’il n’y avait pas encore de script. Il y avait une très bonne ambiance sur le plateau et l’implication envers le film était totale. En revanche il faisait extrêmement froid, nous avons tourné sous -18 degrés, dans le nord de la Chine. 

Quelques mots sur vos acteurs ?

Ils sont jeunes, beaux et ils sont parmi les personnes les plus adorables avec qui j’ai pu travailler.

Qu’avez-vous appris pendant la réalisation de ce film ?

Parfois, ce n’est pas une mauvaise chose de prendre des risques.

 

La créativité surgit lorsqu’on est au fond du gouffre.

 

La magie opère quand on s’y attend le moins.

Qu’aimeriez-vous que les gens retiennent de ce film ?

J’aime beaucoup quand mon public est touché, que ce soit par les personnages, les thèmes abordés, les émotions, la musique ou juste une scène dans le film.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir réalisateur ? Quelles sont vos sources inspirations ?

Je pense que la graine a été plantée en moi quand j’ai vu un film de cinéma pour la première fois. J’avais quatre ans devant Le Dernier Empereur, de Bernardo Bertolucci. Énormément de metteurs en scène continuent de m’inspirer par leur travail, de Ozu à François Truffaut, en passant par Edward Yang, Hou Hsiao Hsien, Lee Chang-Dong ou encore Hirokazu Kore-eda.

Quel est votre prochain projet ?

Cela fait 10 ans que mon premier film, Ilo Ilo, a remporté la Caméra d’or. J’avais travaillé sur ce long-métrage et sur le suivant, Wet Season, avec les acteurs Koh Jia Ler et Yeo Yann Yann. Le garçon de 11 ans que j’avais découvert avec Ilo Ilo est désormais un adulte et je vais bientôt débuter le tournage de We Are All Strangers, la troisième et dernière partie de ma « trilogie » sur le passage à l’âge adulte, avec lui et Yeo Yann Yann.