Parthenope, l’autre Naples de Paolo Sorrentino

PARTHENOPE © Gianni Fiorito

De Le Conseguenze dell’Amore (2004) à Il Divo (Prix du Jury en 2008) et This Must be the Place (2011) en passant par La Grande Bellezza (2013) et Youth en 2015, Paolo Sorrentino signe son septième long métrage en Compétition. Interrogé en 2017 sur sa ville natale, alors qu’il était membre du Jury présidé par Pedro Almodóvar, l’Italien dévoilait son intention d’y poser sa caméra. Parthenope est le second film qu’il tourne à Naples après La Main de Dieu, primé à Venise en 2021.

Une ville ouverte sur la mer, d’une grande vitalité : telle est la façon dont Paolo Sorrentino souhaite montrer le berceau de son enfance, sublimé dans son film largement autobiographique, La Main de Dieu. Sous le filtre de la légende de la sirène du même nom, devenue divinité napolitaine, Parthenope prolonge cette envie de la montrer. Le destin de cette figure tutélaire de la ville, lié à celui de Naples dans la mythologie grecque, renvoie aux amours « vraies et indicibles », et suggère toute la palette des sentiments ressentie par Parthenope, protagoniste bien réelle du film dont on suit le parcours des années 1950 à nos jours.

 

« Naples est une ville qui appartient à mes émotions. Chaque jour, les napolitains réinventent leur vie, ils décident que celle-ci doit les surprendre, et moi je veux la raconter comme ça. »

 

Naples, Capri et la côte Amalfitaine sont à l’honneur dans ce film solaire, véritable hymne à l’amour de vivre. Il Divo et La Grande Bellezza étaient portés par le flamboyant Toni Servillo, alter-ego du réalisateur, This Must be the Place mettait Sean Penn en scène et Youth réunissait l’incroyable trio formé par Michael Caine, Harvey Keitel et Jane Fonda. Parthenope a pour têtes d’affiche Gary Oldman, Silvio Orlando et Stefania Sandrelli.