I Love Peru : Raphaël Quenard surprend en tant que réalisateur

Le parcours de Raphaël Quenard tient du miracle, comme le cinéma en connaît peu. Son ascension fulgurante l’a propulsé parmi les acteurs les plus demandés du cinéma français, avec près de trente rôles au cours des cinq dernières années. Aujourd’hui, à Cannes Classics, il donne à voir un documentaire truculent, I Love Peru, réalisé avec son acolyte Hugo David.

I Love Peru, ou la fuite en avant d’un acteur à succès. Traversant une période délicate, Raphaël Quenard abandonne tous ceux qui l’entourent et, frappé par une vision troublante, s’envole pour le Pérou. Dans cette quête spirituelle, il est accompagné de son ami Hugo David.

Le mois dernier, interrogé par Vanity Fair, Raphaël Quenard détaillait ce projet :
« On a tourné à l’appareil photo. Le film a nécessité trente-huit semaines de montage. Il est assez underground et va puiser à la racine de ce que nous sommes, tous les deux. Il conjugue beaucoup de formes différentes. »

Le duo Quenard-David s’est déjà illustré dans un court métrage, L’Acteur ou la surprenante vertu de l’incompréhension. Aussi amusant que déroutant, ce film donne à voir Raphaël en coulisses du tournage de Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand, film qui lui a valu le César de la meilleure révélation masculine. Face à la caméra d’Hugo David, l’acteur déploie autant sa gouaille qu’il s’amuse de lui-même, engendrant un docu-fiction tout à fait singulier.

L’acteur, qui a fêté ses 34 ans hier, est de retour à Cannes après une édition 2024 dense. Raphaël Quenard était au casting du film d’ouverture, Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, au Cinéma de la Plage avec Silex and the City, et en Compétition avec Gilles Lellouche pour L’Amour ouf.

En 2025, s’il a privilégié la littérature avec la sortie de son premier roman, Clamser à Tataouine, Raphaël Quenard devrait bientôt revenir sur grand écran, dans Le Rêve américain d’Anthony Marciano, inspiré de l’histoire des deux agents de basket Bouna Ndiaye et Jérémy Medjana.