La Disparition de Josef Mengele : Kirill Serebrennikov sur les traces d’un criminel de guerre
Après Limonov. La ballade, présenté l’an dernier, Kirill Serebrennikov revient en Sélection officielle pour la deuxième année consécutive avec La Disparition de Josef Mengele (Das Verschwinden des Josef Mengele). Le cinéaste russe s’aventure cette fois sur les traces du criminel nazi en adaptant le roman d’Olivier Guez.
Pour sa septième venue à Cannes, après Limonov. La ballade en 2024, La Femme de Tchaïkovski en 2022, La Fièvre de Petrov en 2021 ou encore Leto en 2018, Kirill Serebrennikov revient avec un nouveau film âpre : La Disparition de Josef Mengele. Tristement célèbre pour ses expérimentations sur des déportés dans le cadre de sa fonction de médecin attitré au camp d’Auschwitz, Josef Mengele s’est réfugié en Amérique du Sud à la fin de la guerre, comme beaucoup d’autres criminels nazis. C’est sur sa vie clandestine que se focalise le film, Mengele étant resté en cavale jusqu’à sa mort, au Brésil en 1979, sans jamais avoir été jugé pour ses actes.
Après Emmanuel Carrère avec Limonov, c’est cette fois Olivier Guez, un autre romancier français, que Kirill Serebrennikov a choisi d’adapter. Prix Renaudot 2017, La Disparition de Josef Mengele a la particularité d’être entièrement rédigé du point de vue du fugitif. Dans le film, c’est August Diehl qui prête ses traits au tortionnaire. Il s’agit de la deuxième venue de l’acteur allemand à Cannes, après Une vie cachée de Terrence Malick, en 2019.
Dans le cadre du Festival de Cannes, Kirill Serebrennikov, exilé à Berlin depuis l’invasion de l’Ukraine, a été décoré de la Légion d’honneur samedi 17 mai par la ministre de la Culture, Rachida Dati. « Je considère cette distinction comme une immense responsabilité, notamment à l’égard de ceux qui croupissent en prison pour leurs convictions », a déclaré le cinéaste dissident à cette occasion.