IL FERROVIERE

Une Rome en construction qui vole l’espace aux jeux des enfants, des bas salaires, des grèves et des briseurs de grève : le seul salut est dans le sentiment d’appartenance à un monde ancien et populaire dont les racines donnent la force d’affronter les drames de la vie. Œuvre chorale sur le temps qui passe, le film s’intitulait initialement Un jour et tous les jours parce qu’il raconte « le lent écoulement, le sens amer et doux de la vie ». Probablement le film le plus musical du cinéma italien, la bande sonore de Rustichelli soutient la vague émotionnelle des événements. S’inspirant du néoréalisme, Germi raconte une Italie en mutation tout en en faisant un récit universel : la joie brièvement atteinte par le couple rappelle la fin de Voyage à Tokyo.