Coup de Tête, Jean-Jacques Annaud dans les arcanes du foot

Photo du film Coup de tête © DR

Peu de longs métrages hexagonaux ont été aussi habiles à capter les coulisses du sport que Coup de Tête. Sortie en 1979, cette comédie cynique de Jean-Jacques Annaud a marqué le cinéma français par sa manière d’aborder le football. Voici trois bonnes raisons de ne pas manquer le film.

Pour son réalisme à croquer le milieu du ballond rond

Coup de Tête a été inspiré à Annaud par le parcours en Coupe de France du club breton de l’En Avant Guingamp, en 1973. Pour ajouter de la crédibilité à son film, le réalisateur a tenu à tourner de vraies scènes de match, qu’il a ensuite appuyées de plans de coupe de ses acteurs évoluant sur la pelouse. Toutes ont été tournées à la mi-temps du match de deuxième division Auxerre-Troyes. C’est Guy Roux, le célèbre entraîneur d’Auxerre, qui a conseillé le cinéaste.

Pour la performance de Patrick Dewaere, génial en looser banni devenu héros

L’acteur interprète le rôle de François Perrin, un joueur amateur mis au ban de son équipe et de son travail par Sivardière, le patron du club et de l’usine locale. Dewaere est magnétique dans la peau de ce personnage de footballeur rusé qui, sous ses faux airs de crétin, va décider de se venger. Pour combler son manque de compétences footballistiques, il a été doublé par Lucien Denis, un défenseur de l’AJ Auxerre porteur d’une moustache.

Pour les répliques cultes de Francis Veber

« J'entretiens onze imbéciles pour en calmer huit cents qu'attendent qu'une occasion pour s'agiter », peste le président de l’AS Trincamp, Sivardière, dans une scène du film où il évoque ses joueurs et les supporters du club. Signés Francis Veber (La Chèvre, 1981 ou encore Dîner de cons, 1998), le scénario et les dialogues du film sont depuis devenues cultes.