Jane & Cannes

Jane Campion © AFP

Sélectionnée à Cannes dès ses trois premiers courts métrages, Jane Campion, on le sait, est la seule femme de la Compétition à avoir remporté la Palme d’or. C’est également la seule, parmi les cinéastes récompensés, à avoir reçu à la fois la Palme d’or pour un court et pour un long métrage. L’an dernier, présidente du Jury de la Cinéfondation et des courts métrages prônant la vertu du travail : « C’est en réalisant qu’on devient cinéaste », elle participait pour la septième fois au Festival qui a présenté neuf de ses films. Ainsi va l’histoire du Festival de Cannes, s’embellissant à chaque nouvelle connivence avec la réalisatrice qu’il a regardé grandir. Repères.

 

 

 

►1986

Jane Campion est en Sélection pour la première fois à Cannes. Son premier court métrage, Peel, remporte la Palme d’or. Parallèlement, elle présente trois films à Un Certain Regard : 2 Friends, Passionless Moments et A Girl’s Own Story qu’elle décrit ainsi : « Je recompose ce qu’a pu être  l’enfance d’une fillette à ses propres yeux. J’avais envie de soulever un coin du voile, entrouvrir ces années où la famille semble tellement irréelle, l’âge adulte une cassure, l’innocence équivoque. » Les motifs qui animeront l’ensemble de sa filmographie sont déjà à l’oeuvre.

 

 

Interview de Jane Campion sur sa première sélection et sa relation au Festival de Cannes © Extrait de Gilles Jacob, l’arpenteur de la croisette de Serge Le Péron.

 

 

 

 

►►1989

Son premier long métrage, Sweetie, est projeté en Compétition. S’il reçoit un accueil mitigé au Festival, il sera ensuite reconnu comme portant l’empreinte du style iconoclaste de la réalisatrice : humour noir, traitement visuel saisissant et acuité du regard porté sur la vie familiale de banlieue.

 

 

 

Geneviève Lemon, Karen Colston, Jane Campion – Sweetie, 1989  © AFP
 

 

 

 

►►►1993

C’est la consécration à Cannes pour la réalisatrice néo-zélandaise. Son drame passionnel, La Leçon de Piano remporte la Palme d’or, et le Prix d’interprétation féminine est remis à Holly Hunter pour son admirable incarnation de la silencieuse Ada.
 

 

 

 

Holly Hunter et Michel Piccoli, 1993 © AFP

 

 

 

 

►►►►2007

Pour le soixantième anniversaire du Festival et à l’invitation de Gilles Jacob, elle rejoint  34 des plus grands cinéastes d’aujourd’hui dans l’aventure collective de Chacun son cinéma, une déclaration d’amour chorale au grand écran dans laquelle s’inscrit son court métrage « Lady Bug ».

 

 Chacun son cinéma, 2007 © AFP

 

 

 

 

►►►►►2009

Jane Campion est de retour en Compétition avec Bright Star ou les amours de John Keats et de Fanny Brawne, mis en scène avec une poésie, un romantisme et un raffinement qui seront unanimement salués par la  critique.

 

 

Ben Wishaw, Jane Campion, Abbie Cornish – Bright Star, 2009 © AFP

 

 

 

 

►►►►►►2013

Présidente du Jury de la Cinéfondation et des courts métrages, Jane Campion remet la Palme d’or au réalisateur coréen Byoung-Gon Moon pour Safe.

 

Jane Campion, Maji-Da Abdi, Nicoletta Braschi, Nandita Das, Semih Kaplanoglu, 2013 © AFP

 

Mads Mikkelsen, Moon Byung-gon, Jane Campion, 2013 © AFP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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