Compétition : « Les Trois Singes » de Nuri Belge Ceylan

Grand habitué du Festival de Cannes – il est venu y présenter "Uzak" en 2003 et "Les Climats" en 2006, Nuri Bilge Ceylan revient cette année sur la Croisette avec un drame intitulé "Les Trois Singes".

Fidèle du Festival de Cannes – il est venu y présenter en Compétition son court-métrage Koza en 1995 ainsi que les longs Uzak en 2003 et Les Climats en 2006, Nuri Bilge Ceylan revient cette année sur la Croisette avec un drame intitulé Les Trois Singes. A travers ce film dense, le cinéaste turc nous emmène à la rencontre d’une famille disloquée qui tente désespérément de rester unie en refusant d’affronter la vérité, comme dans la fable des Trois Singes à laquelle le titre fait référence.

Revenant sur la genèse du projet, le réalisateur explique : « De plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été intrigué, fasciné et en même temps effrayé par les manifestations du spectre incroyablement large de la psyche humaine. J’ai toujours été étonné d’observer la coexistence, au sein de l’âme humaine, du goût du pouvoir et de la capacité à pardonner, de l’intérêt pour les choses les plus sacrées comme pour les choses les plus banales, de l’amour comme de la haine. Et ce qui me pousse à faire des films, c’est cette volonté de comprendre notre monde intérieur qui ne peut être formulé rationnellement. »

Et de poursuivre sur ses intentions : « Le film aborde ce type de situation émotionnelle et psychologique, en mettant en scène une intrigue chargée des relations complexes et violentes qui se développent entre les quatre personnages principaux. J’ai tenté de dramatiser les pensées abstraites, les croyances et les conflits conceptuels que nous vivons au plus profond de nous-mêmes, en les personnifiant à travers les protagonistes de ce récit. »