Film d’ouverture et Compétition : « Blindness » de Fernando Meirelles

Audrey Delbru
C’est à "Blindness" du réalisateur brésilien Fernando Meirelles que revient l’honneur de faire l’ouverture du Festival de Cannes.

La Compétition débute aujourd’hui avec la présentation en ouverture du Festival de Cannes de Blindness du réalisateur brésilien Fernando Meirelles. Adapté du roman L’Aveuglement de José Saramago, Prix Nobel de littérature, ce thriller philosophique et politique est le premier film en lice pour la 61ème Palme d’or. Six ans après la présentation Hors Compétition de La Cité de Dieu, le cinéaste revient sur la Croisette avec une histoire d’épidémie aux effets dévastateurs. Frappées de "cécité blanche", les victimes de ce mystérieux virus sont mises en quarantaine dans un hôpital désaffecté. Là, la femme d’un médecin tente d’organiser un semblant de vie quotidienne mais se retrouve bientôt à la tête d’une révolte improvisée.

Pour ce long métrage au climat oppressant et porté par un casting international – Julianne Moore, Mark Ruffalo, Danny Glover, Gael García Bernal, Yoshino Kimura, Yusuke Iseya, Fernando Meirelles a fait le choix d’une structure en trois actes. Il s’en explique : "Le premier acte, où tout le monde devient aveugle, est très rapide. Presque comme un film d’action (…) Pour le deuxième acte, lorsque le médecin et sa femme entrent à l’hôpital, nous avons utilisé beaucoup d’images abstraites afin de rendre le sentiment général d’égarement. C’est aussi dans cet acte que l’homme au bandeau noir devient le narrateur, que le barman s’auto-proclame Roi du Dortoir n°3. L’histoire prend une tournure différente quand un groupe s’oppose à l’autre. Toutes les vingt minutes, vous avez un changement de situation. Après l’incendie à l’hôpital, une nouvelle porte s’ouvre, les gens partent et commence alors en quelque sorte un nouveau film."