La conférence de presse de « Là-haut »

Aujourd'hui s'est tenue la première conférence de presse du Festival avec le film "Là-Haut'

Les réalisateurs Pete Docter et Bob Peterson, accompagnés de leurs producteurs John Lasseter et Jonas Rivera, ont répondu aux questions de la presse internationale au sujet de leur film Là-haut. Morceaux choisis.

John Lasseter sur l’origine du film :
"Il faut savoir que Pixar est un studio dirigé par des réalisateurs. Tous nos films ont pour origine des idées très personnelles, des histoires issues d’expériences vécues par nos collaborateurs. Une fois qu’une idée semble fonctionner, je me demande toujours quel en est le cœur ? Aura-t-elle assez d’âme pour susciter une émotion qui touchera le spectateur ? Il s’agit de l’accomplissement le plus délicat dans notre processus de création. Walt Disney disait qu’après chaque rire, il devait toujours y avoir des larmes. Je savais qu’avec Là-Haut, nous pouvions susciter beaucoup d’émotions : ce film pouvait être à la fois drôle, beau esthétiquement et très original."

John Lasseter sur la présence de Là-Haut à Cannes :
"Faire l’ouverture du Festival de Cannes avec ce film est un grand moment dans nos carrières. Il faut comprendre ce que représente Cannes pour un réalisateur : c’est l’un des plus prestigieux festivals dans le monde. Et le fait de le montrer en avant-première, en 3D Relief, est vraiment excitant. Mais ce que j’attends le plus, c’est voir ce soir le parterre de gens habillés en smoking mettre les grosses lunettes 3D. Cela va faire une sacrée image."

Pete Docter sur le personnage de Carl Fredricksen :
"Carl est un mélange d’acteurs qui ont marqué notre enfance et de membres de nos familles respectives. J’avais bien sûr un grand-père qui portait d’énormes lunettes comme celles dans le film. Parmi les acteurs, il y a un peu de Spencer Tracy, de Walter Matthau, de James Whitmore ; nous avons essayé de prendre ici et là le meilleur de l’idée que l’on se faisait des grands-pères. (…) Il est important dans un premier temps de ressentir le personnage pour bien comprendre qui est ce monsieur âgé coincé dans sa maison. Par exemple, Carl a des idées bien carrées comme son visage. On souhaitait que son physique évoque rapidement sa psychologie."

Pete Docter sur l’utilisation de la 3D Relief :
"La 3D est une innovation technique, à l’image d’un nouveau jouet qui nous amuse beaucoup. On le tripote dans tous les sens, on commence à jouer avec. Puis rapidement, on mesure les capacités et on réfléchit enfin à l’utiliser au mieux pour raconter une histoire simple. Dans le cas de Là-Haut, nous avons joué avec la profondeur de champ au même titre que la couleur par exemple, le tout dans un souci de créer l’émotion. Lorsque Carl est seul, on ressert sur lui à rendre le plan claustrophobe : on le veut coincer dans son espace réduit. En revanche, quand il prend son envol, on a exagéré la profondeur pour accentuer le sentiment nouveau de liberté."

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