Une « Nymph » s’invite à Un Certain Regard

Ayant connu à deux reprises les honneurs de la Quinzaine des Réalisateurs avec Monrak Transistor en 2002 et Ploy en 2007, le cinéaste thaïlandais Pen-Ek Ratanaruang voit pour la première fois de sa carrière un de ses films présenté à Un Certain Regard. Intitulée Nymph, cette histoire d’amour surnaturelle nous emmène quelque part dans la jungle, où une jeune fille jadis a été agressée par deux hommes. Quelques jours plus tard, on devait retrouver les corps de ses agresseurs dans les eaux d’une rivière voisine, flottant au fil du courant, mais nul ne sut jamais ce qu’il était advenu de la malheureuse jeune fille, ni qui ou quoi avait pu lui sauver la vie…

"Bien qu’il s’agisse d’une histoire de fantômes, indique le metteur en scène, ce film n’est pas à classer dans la catégorie horreur. Il est juste empreint de mystère. Il s’agit d’une histoire d’amour inhabituelle, une sorte de transposition de l’œuvre d’Edgar Allen Poe dans un contexte contemporain. Nymph tente d’explorer le côté spirituel de la nature humaine. Beaucoup de films font des fantômes des êtres maléfiques. Mais moi, je n’ai pas opté pour ce parti pris. Ici, les humains ont quelque chose en eux de diabolique. Il suffit juste de penser à tout ce que nous autres sommes capables de faire d’horrible dans la vraie vie. Est-ce que les fantômes commettraient autant le mal que nous ? Je ne pense pas."