Biutiful, Inárritu en territoire inconnu

Le comédien Javier Bardem.

Le réalisateur mexicain de Babel, Prix de la mise en scène en 2006, présente ce lundi en Compétition Biutiful, son nouveau long métrage (Grand Théâtre Lumière, 8h30, 15 heures, 19 heures). Un film réalisé sans Guillermo Arriaga, son scénariste habituel.

 
Biutiful inaugure un tournant dans la carrière d’Alejandro González Inárritu. Pour la première fois depuis Amours chiennes (2000), long métrage qui a marqué ses débuts derrière la caméra, le cinéaste a opéré sans Guillermo Arriaga, son repère traditionnel pour l’écriture des scénarios. Guillermo Arriaga, complice de l’une des principales marques de fabrique du cinéma d’Inárritu : le récit chorale.
 
Côté casting, le réalisateur mexicain a composé avec quelques-uns des acteurs fétiches de Pedro Almodovar : Blanca Portillo (Volver) et Ruben Ochandiano (Étreintes brisées). Une distribution à la tête de laquelle il a surtout placé Javier Bardem, déjà présent à Cannes en 2007 pour No Country For Old Men, et en 2005 au sein du Jury d’Emir Kusturica. « J’ai écris Biutiful en pensant à Javier et je ne pourrais pas être plus fier du travail que nous avons accompli ensemble », confie le réalisateur.
 
Pour décrire son nouveau long métrage, Inárritu évoque « ces films qui vous entraînent vers des territoires dont on craint ne jamais revenir ». Allusion à la lutte quotidienne d’Uxbal, son personnage principal, tiraillé entre l’avenir de ses enfants et sa survie dans un ghetto.
 
B.P.