Blue Valentine de Derek Cianfrance à Un Certain Regard

Derek Cianfrance

Blue Valentine du réalisateur américain Derek Cianfrance est présenté à Un Certain Regard aujourd’hui à 14h et 22h00 en Salle Debussy.  Le film, en lice pour la Caméra d’or, a été montré au dernier Festival de Sundance où il a reçu le Grand Prix. La genèse du projet, dont Derek Cianfrance est à la fois réalisateur et co-scénariste, a duré plus de 12 ans.

Avec une narration en forme de flashback, entre passé et présent, le film raconte l’histoire d’un amour perdu et d’un amour trouvé, d’un couple sur la brèche…  Dean (Ryan Gosling) et Cindy (Michelle Williams) se remémorent les meilleurs moments de leur histoire et se donnent  encore le temps d’une nuit pour sauver leur mariage vacillant.

 « Le film est construit sur une série de contrastes : homme / femme, amour / haine, lumière / obscurité, film / vidéo, etc. On trouve cette dualité dans la structure temporelle du film. Je voulais que le film fonctionne comme la mémoire, avec le passé en guise de mémoire à long terme, et le présent comme mémoire à court terme. Je voulais traiter ces étirements et ces ellipses du temps de façon cinématographique», raconte le réalisateur.

Derek Cianfrance a voulu avant toute chose que ce film soit le plus honnête et le plus réaliste possible, qu’il montre des personnes et des situations réelles. Il s’en est assuré autant du côté de la direction des acteurs que pour les décors et les lieux de tournage, tout ayant été tourné dans de vrais endroits, comme la maison de retraite ou le planning familial. Il a été jusqu’à engager une vraie société de déménagement et ce sont ses employés  qu’on voit dans le film !
 
Avoir 12 ans pour préparer le film lui a permis à la fois de peaufiner son projet, en revenant sur la construction du scénario, tout en gardant à l’esprit la volonté de rester ouvert à l’instant présent, à la spontanéité, pendant le tournage. Une attente de longue haleine dont Derek Cianfrance est content, au bout de l’aventure : « Finalement, je suis content d’avoir dû attendre. Le film n’en est que meilleur ».

 

E.B.