Chatroom, ou les dangers de la cyber-adolescence

Le réalisateur Hideo Nakata.

Révélé à la fin des années 90 avec le cycle de films d’horreurs Ring, le cinéaste japonais présente aujourd’hui son premier long métrage à Cannes (Salle Debussy, 14h30 et 22h30). Sélectionné à Un Certain Regard, Chatroom décrypte les déviances générées par Internet chez les adolescents.

 

Présenté par la critique comme l’un des plus brillants représentants du cinéma japonais actuel, Hideo Nakata réalise avec Chatroom sa première adaptation d’une pièce de théâtre pour le 7ème Art. Porté par Aaron Johnson (Nowhere Boy), Imogen Poots (28 semaines plus tard), et Matthew Beard (And When Did You Last See Your Father ?), Chatroom puise toute son essence dans l’œuvre du dramaturge irlandais Enda Walsh. Un auteur rendu célèbre par Disco Pigs, porté à l’écran par Kirsten Sheridan en 2001, et Hunger, adapté par Steve McQueen en 2008 (Prix de la Caméra d’Or).

 

Après le succès rencontré par le cycle Ring (1998 et 1999), également objet d’un remake américain (Le Cercle, 2005), et Dark Water (2002), primé au 10ème Festival de Gérardmer, Hideo Nakata poursuit son exploration du cinéma d’horreur avec l’histoire de cinq adolescents emportés par les dangers de l’Internet vers une rébellion destructrice. « Par la communication virtuelle, Internet amplifie de façon spectaculaire les émotions négatives : l’anxiété, la peur, l’envie, la haine et la colère, analyse le réalisateur. Il arrive même que certaines personnes se suicident ou tuent d’autres innocents ».

 

B.P.