Hai shang chuan qi de Jia Zhang-Ke à Un Certain Regard

Jia Zhang-Ke

Entre censure et consécration, le cinéaste Jia Zhang-Ke s’est frayé un chemin unique dans le paysage cinématographique chinois. Son dernier film, Hai shang chuan qi (I Wish I Knew), est projeté aujourd’hui à Un Certain Regard, salle Debussy à 16h30.

 

Le réalisateur Jia Zhang-Ke est originaire de la province du Shanxi, une région frappée par de fortes mutations économiques qui ont laissé leur empreinte sur l’œuvre du cinéaste. Hai shang chuan qi, produit à l’origine pour l’exposition universelle, revient d’ailleurs sur l’évolution de Shanghai entre 1933 et 2010, vue à travers le regard de dix-huit personnes. Les mégalopoles chinoises n’ont jamais cessé de fasciner le réalisateur depuis ses débuts. Son premier long métrage, Xiao Wu artisan pickpocket (1997), racontait déjà l’histoire d’un enfant des rues. Le film est d’ailleurs interdit de sortie dans son pays d’origine par les autorités. Les trois opus suivants du réalisateur connaitront le même sort.

 

Afin de contourner ses difficultés de financement, le cinéaste se met au numérique en 2002 pour tourner Plaisir inconnus, présenté en Compétition à Cannes. Trois ans plus tard, The World est son premier film autorisé à sortir dans les salles chinoises. Ce long-métrage est aussi l’occasion pour lui de faire apparaitre devant la caméra son ami le cinéaste Wang Xiaoshuai (Prix du Jury en 2005 pour Shanghai dreams). En 2008, Jia Zhang-Ke est de retour en Sélection officielle pour 24 City, dont le thème est très proche de Hai shang chuan qi, puisque le réalisateur y évoque la transformation d’une cité ouvrière en un complexe d’appartements de luxe.

 

G.F.