La Nostra vita, photographie d’une Italie en souffrance

Le réalisateur Daniele Luchetti.

Unique représentant italien en Compétition, Daniele Luchetti présente ce jeudi La Nostra vita, coup de projecteur sur la douleur d’un homme rongé par le deuil. Le film est projeté au Grand Théâtre Lumière (11h15, 22h30).

 

C’est à Cannes, en 1988, que le monde du cinéma a fait connaissance avec Daniele Luchetti pour la première fois. Le réalisateur y avait présenté cette année-là son premier long métrage, Domani accadrà, à Un Certain Regard. Depuis, cet amateur de François Truffaut est apparu par deux fois sur la Croisette : en Compétition pour Le Porteur de serviette (1991), et à Un Certain Regard pour Mon frère est fils unique (2007).

 

À travers le chagrin de Claudio, ouvrier de chantier confronté au décès de sa compagne, Luchetti dresse un portrait des traumatismes qui entourent le processus de deuil. « Je me suis autant attaché à décrire ce personnage que l’histoire contemporaine de tout un pays », précise-t-il. Référence au travail immigré en Italie, thème que le cinéaste évoque en toile de fond.

 

Pour jouer Claudio, le réalisateur a choisi Elio Germano, l’un des acteurs italiens les plus en vogue. Cette année, le public l’a retrouvé au générique de Nine, un long métrage de Rob Marshall au sein duquel il donne la réplique à Penelope Cruz et Marion Cotillard.

 

B.P.