18 Jours : la révolution égyptienne vue par les cinéastes égyptiens

Affiche du film 18 Jours © DR

L’Egypte inaugure une nouvelle initiative du Festival de Cannes, qui sera renouvelée chaque année : le pays invité. Point d’orgue de cet hommage, 18 Jours (Tamantashar Yom) une œuvre collective sur la révolution égyptienne, signée par dix réalisateurs, dont Yousry Nasrallah.

 

18 jours. C’est le temps qu’il a fallu aux Egyptiens pour changer le cours de l’histoire. C’est aussi le titre d’une œuvre collective sur la révolution du 25 janvier en Egypte. Dix cinéastes, dont deux femmes, ont tourné chacun un court métrage de fiction, à partir d’une histoire qu’ils avaient vécue, entendue ou imaginée. Une belle initiative qui permet d’offrir un autre regard que celui véhiculé par les médias.

 

Int Ext évoque un couple qui se déchire pendant la révolution : Mona veut aller place Tharir tandis que son mari s’y oppose. Quand le déluge survient raconte comme deux pauvres marginaux parviennent à gagner de l’argent en vendant photos et drapeaux. Entrebas présente les patients d’un hôpital psychiatrique internés par la Police de Sécurité nationale avant le 25 janvier. Revolution Cookies est le portrait d’un jeune homme diabétique qui se réveille le 28 janvier après 4 jours de coma … Une multiplicité d’histoires et d’approches signées par des cinéastes égyptiens.

 

Yousry Nasrallah, né en 1952, réalisateur de La Porte du Soleil, sélectionné à Cannes Hors Compétition en 2004, est un des dix auteurs de 18 Jours. Les autres représentent la jeune garde du cinéma égyptien: Sherif Arafa, Mariam Abou Ouf, Marwan Hamed, Mohamed Aly, Kamla Abou Zikri, Sherif El Bendari, Khaled Marei, Ahmad Abdallah et Ahmad Alaa.

 

Ces dix courts métrages ont été tournés dans l’urgence et entièrement bénévolement par les dix cinéastes et leurs équipes de comédiens et techniciens. Les bénéfices de l’opération serviront à financer l’organisation de cours d’éducation civique et politique dans certains villages égyptiens.

 

B. de M.

 

18 jours est projeté mercredi 18 mai à 20 h, salle du Soixantième.