Des nouvelles de Kim Ki-duk

Kim Ki-duk © AFP

Le cinéaste coréen avait disparu depuis trois ans. Les rumeurs les plus folles commençaient à courir sur son sort. Dans Arirang, présenté au Certain Regard, il explique ce qui lui est arrivé.

 

Arirang est une chanson traditionnelle coréenne très populaire. Elle décrit les efforts qu’éprouvent les voyageurs qui franchissent un col, et symbolise la profonde crise personnelle que vient de traverser Kim Ki-duk.

 

Le cinéaste coréen n’avait plus donné de nouvelles depuis Dream, en 2008. Durant le tournage de ce dernier, son actrice avait failli mourir pendue en jouant une scène. Cet accident a fait réfléchir Kim Ki-duk sur sa vie. Une vie dédiée au cinéma : « cet univers imaginaire, à la fois cruel, attristant, fervent, triste et doux » qui avait fini par faire de lui « l’homme le plus triste sur terre ».

 

Dans Arirang, Kim Ki-duk filme et met en scène ce cheminement personnel qui l’a mis en retrait du cinéma pendant trois ans. Un film en forme de journal, qu’il a écrit, interprété, réalisé, monté et produit seul, signant même l’image et le son.

 

Arirang est donc un film à part et important dans la filmographie de ce cinéaste autodidacte révélé avec son premier film Crocodile, auteur de 15 films en 13 ans, et présent pour la troisième fois en Sélection Officielle à Cannes, après L’Arc en 2005 à Un Certain regard, et Souffle en 2007, en Compétition.

 

B. de M.

 

Arirang est projeté vendredi 13 mai à 17h, salle Debussy.