Naomi Kawase : « Après le tremblement de terre, j’ai pris conscience de la beauté fragile du monde. »

Naomi Kawase © AFP

Naomi Kawase a présenté son film Hanezu No Tsuki, en Compétition, en conférence de presse, entourée de l’actrice actrice Hako Oshima et des comédiens Tetsuya Akikawa et Tohta Komizu.

 

Naomi Kawase, sur sa vision des événements tragiques au Japon :

« La situation au japon n’est pas simple, il y a encore des centaines de milliers de réfugiés. Je pense à eux. A Cannes, il y a beaucoup d’endroits où l’on collecte des fonds. Je suis reconnaissante et émue par cette générosité. »

 

Sur son rapport à la nature, un thème au cœur de ses oeuvres :

« Grandir à Nara m’a appris à respecter la nature, à m’y fondre. L’Homme a cru pouvoir tout dominer. Le Tsunami a été considéré comme le mal absolu, mais c’est un phénomène naturel. D’autres éléments dans la nature vous inspirent la sécurité. Il faut protéger l’endroit où on vit. »

 

« Après le tremblement de terre, j’ai pris conscience de la beauté fragile du monde. »

 

Sur le rôle très important de la couleur rouge dans son film :

« Cette couleur rouge est un peu le symbole de ce film. Dans les temps anciens, elle symbolisait la puissance et le rayonnement. Mais c’est aussi une couleur qui se fâne très vite, donc symbole de la fragilité et de l’éphémère. Tout comme l’est le pouvoir et l’argent. Tout cela peut disparaître ».

 

Tetsuya Akikawa, sur son tout premier rôle au cinéma :

« Au départ, j’ai refusé car je vivais dans un monde qui n’avait rien à voir avec le cinéma ! Mais finalement, après une soirée passé avec Naomi Kawase, avec du saké, j’ai été ensorcelé par son regard, sa vision du monde et son charisme… En arrivant à Nara (la région où se passe le film), j’ai compris tout ce dont elle m’avait parlé. »

 

Propos recueillis par E.B.