« Okhotnik », une rencontre qui change tout

Bakur Bakuradze © AFP

Le Festival de Cannes présente le second long métrage de Bakur Bakuradze, Okhotnik (Le Chasseur), à Un Certain Regard. Le réalisateur géorgien reprend la même thématique que dans son premier film en racontant le quotidien banal d’un homme bouleversé par l’arrivée d’une femme.

Dans Okhotnik (Le Chasseur), le réalisateur géorgien décrit  l’histoire d’Ivan Douanev, fermier et père de famille, qui mène continuellement sa routine en s’occupant de sa porcherie et en chassant.
Que se passe-t-il quand un être extérieur vient rompre un quotidien établi depuis longtemps? Bakur Bakuradze s’était déjà posé la question avec son premier film Schultes, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2008. Même si le lieu et le temps de l’action sont différents dans son second film, le réalisateur utilise les mêmes codes. Dans Schultes, il racontait l’histoire d’un ancien athlète devenu pickpocket suite à un grave accident de voiture. L’ancien sportif reçoit alors un jour une cassette d’une jeune femme qu’il a volée. Ce contact avec la vie et les sentiments d’une étrangère le conduit à prendre des décisions risquées et à briser ses habitudes. Dans le second long métrage de Bakur Bakuradze, Ivan Douanev voit aussi sa vie chamboulée par l’arrivée dans son exploitation de deux nouvelles ouvrières.

Le réalisateur justifie cet intérêt pour la vie d’un homme bouleversée par une personne extérieur : « Si un homme ressent la nécessité de ne pas devenir un élément parmi tant d’autres du désarroi général mais au contraire de se retrouver via ses propres pensées, via sa responsabilité ; s’il se donne le droit d’être coupable, s’il s’autorise à sentir, à faire confiance et à commettre des actes, cet homme peut alors devenir un héros ».

A.C.

 

Le film est projeté à 11h et 17h, salle Debussy.