Stopped on Track : la mort pour une ode à la vie

Andreas Dresen © FIF/T. Morin

L’Allemand Andreas Dresen est sélectionné à Cannes pour la deuxième fois. En 2009, il présentait Cloud 9, l’histoire d’une sexagénaire mariée qui tombe amoureuse d’un autre homme. Cette année, il poursuit son étude des événements qui surviennent à contretemps avec  Stopped on Track (Halt auf freier Strecke), un film sur la maladie et la mort.

Le diagnostic est tombé pour Franck : sa tumeur cérébrale ne lui laisse plus que quelques mois à vivre. Hors de question pour lui de rester à l’hôpital .lI vit ses derniers instants auprès des siens et bénéficie d’un suivi médical à domicile. Alors que d’autres tiennent un journal, Frank a choisi un autre support d’expression : son iPhone.

Pour tirer de son film une plus grande spontanéité, Andreas Dresen n’a pas écrit de script à proprement dit. Les dialogues ont complètement été improvisés par les acteurs. « Nous avons interrogé le personnel des soins palliatifs, des docteurs et des personnes qui ont perdu des proches atteints de maladies graves. On a filmé chaque entretien, on les a compilés et on en a discuté avec les acteurs. C’est ainsi que nous avons créé les personnages. »

L’histoire de Stopped on Track fait inévitablement écho à Restless, présenté en ouverture d’Un Certain Regard. Les deux films retracent les derniers jours de deux personnages mais à la différence de Gus Van Sant, Andreas Dresen fait de son personnage condamné le cœur de l’intrigue. Les deux réalisateurs ont toutefois exprimé un souhait commun : parler de la mort pour célébrer la vie.

T.K.


Stopped on Track
(Halt auf freier Strecke) est projeté à 11 heures et à 16h30, Sale Debussy