Un portrait singulier de Charlotte Rampling

Angelina Maccarone, Peter Lindbergh © FIF/LF

Dans The Look d’Angelina Maccarone, présenté à Cannes Classics, l’actrice britannique s’interroge en huit chapitres sur les grands thèmes de sa vie, dans un dialogue avec ses proches.

 

Une beauté insolente. Des yeux un peu plissés d’un vert profond, qui lui donnent ce regard si particulier. Une icône à qui la réalisatrice allemande d’origine italienne, Angelina Maccarone, a souhaité consacrer un film. « Choisie comme un « objet de désir » dans nombre de ses films, Charlotte a à chaque fois fait de son personnage le sujet », dit-elle.

 

De Visconti à Ozon, en passant par Chéreau et Woody Allen, la filmographie de Charlotte Rampling témoigne d’une vraie curiosité et d’un avant-gardisme résolu. L’actrice n’a pas froid à ses (beaux) yeux. Elle aime les risques, les aventures extrêmes et les rôles vénéneux. En témoignent Portier de nuit de Liliana Cavani où elle interprète une rescapée des camps nazis qui entretient une relation étrange avec son ex-bourreau, ou Max mon amour de Nagisa Oshima où elle s’éprend d’un chimpanzé.

 

Le portrait que lui consacre Angelina Maccarone est à mi-chemin entre le portrait et l’auto-portrait. Construit avec l’actrice, il se décline en huit grands thèmes (les tabous, le désir, l’âge ou la beauté…), à chaque fois dans un dialogue entre Charlotte Rampling et un de ses proches, tous artistes (Peter Lindberg, Paul Auster, Jürgen Teller…). D’où le titre, The look, qui est ainsi moins une référence à Lauren Bacall qu’à la volonté de la réalisatrice de montrer le monde à travers le regard de cette femme et actrice sublime.

 

Le film est projeté dimanche 15 mai à 19h30, salle du soixantième.

 

B. de M.