Wu Xia, le film de cape et d’épée à la chinoise

Peter Ho-Sun Chan © DR

Wu Xia n’est pas seulement le titre du film Peter Ho-Sun Chan, c’est aussi un genre cinématographique traditionnel chinois qui allie arts martiaux et haute voltige, action et tradition. La première Séance de minuit du Festival redécouvre ce genre dans une version réaliste.

Son wuxia, Peter Ho-Sun Chan l’a voulu au plus près de la réalité. Pas de bain de sang, ni de bonds de dix mètres, il mise tout sur la cohérence. L’inspiration lui est venue en regardant un documentaire : « J’ai vu un plan surprenant : un homme recevait une balle de revolver et on la voyait traverser sa chair, percer ses veines, se loger dans son cœur et le tuer. Est-ce que cela fonctionnerait avec un coup de poing, une lame ou un sabre qui frapperait un corps ? »

C’est ce qu’il a tenté d’appliquer dans Wu Xia. Le film raconte l’histoire  de Liu, un humble fabricant de papier sous la dynastie Qing. Il mène une vie paisible avec sa femme et ses deux enfants, jusqu’au jour où Xu, un détective fanatique d’arts martiaux, fait irruption dans leur village. Le passé de Liu refait surface : il était autrefois l’un des leaders du dangereux clan des 72 démons.

Pour travailler la dimension réaliste de son film, Peter Ho-Sun Chan s’est entouré  de professionnels : « Nous avons consulté des acupuncteurs, des docteurs en médecine chinoise, des spécialistes en mécanique appliquée et des experts en effets spéciaux. Leurs interventions ont permis de faire de Wu Xia un micro univers à la fois rationnel et logique. » La tradition n’est pas pour autant délaissée. Dans les rôles de Liu et Xu, on retrouve Donnie Yen et Takeshi Kaneshiro, deux emblèmes du wuxia.

T.K.

Wu Xia est projeté à 00h45, Grand Théâtre Lumière

 

 

 

 

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