Bernard-Henri Lévy : « Il fallait tenter de relever le défi du cinéma par l’Histoire ou celui de l’Histoire par le cinéma »

Bernard-Henri Lévy © FIF/CD

Bernard-Henri Lévy et Marc Roussel se sont entourés d’une partie de l’équipe du film pour donner la conférence de presse du film Le Serment de Tobrouk, avant sa projection en Séance Spéciale. Morceaux choisis.

Un exemple de mobilisation internationale, estime Mansour Saif An-Nasr, représentant du Conseil national de transition libyen présent dans le film.
Nous avons combattu avec l’aide de l’aide internationale. Aujourd’hui, face à El Assad, qui tue son peuple, nous nous demandons où est la communauté internationale. Hier, avec son aide, nous avons pu sauver Benghazi et, ensemble, nous devons tous sauver Homs, Damas et toutes les villes syriennes.

Après l’échec de l’ingérence en Bosnie, une sorte de revanche, selon Bernard-Henri Lévy
Nos amis libyens vengent nos amis bosniaques humiliés. Je me revois dans cette même salle, présentant Bosna. A l’époque, Sarajevo était encore sous les bombes. Les compagnons filmés étaient en train de mourir. Il y avait une tonalité de désespoir. Aujourd’hui, c’est le contraire, il y a une grande joie d’avoir vu une idée, celle de la fraternité, je l’ai vue échouer si longtemps, marcher en Libye.

Les influences cinématographiques de Bernard-Henri Lévy
Nous avions trois types d’images : celle de Jacques Rivette : « la mort doit s’aborder avec crainte et tremblement ». Deuxièmement, Jean-Luc Godard : « le cinéma a trop souvent manqué son rendez-vous avec l’histoire. », il fallait tenter de relever le défi du cinéma par l’Histoire ou celui de l’Histoire par le cinéma. Et enfin, une tradition d’auteurs documentaires. Naomi Kawase, Raymond Depardon, Alain Cavalier, des cinéastes qui ont l’honnêteté et le courage intellectuel de ne pas esquiver leur propre subjectivité.

Propos recueillis par TK